Israël en guerre - Jour 423

Rechercher

Se basant sur des documents du Hamas, des proches de victimes du 7 octobre poursuivent l’Iran aux US

Dans ces documents secrets, une liste des paiements effectués par l'Iran aux dirigeants du Hamas pendant plusieurs années ou des discussions sur un accord de défense mutuelle entre le groupe terroriste palestinien, Téhéran et ses proxies

Des Iraniens passent devant un immense panneau d'affichage à l'effigie du chef du Hamas, Yahya Sinwar, sur la place de Palestine à Téhéran, le 19 octobre 2024. (Crédit : AFP)
Des Iraniens passent devant un immense panneau d'affichage à l'effigie du chef du Hamas, Yahya Sinwar, sur la place de Palestine à Téhéran, le 19 octobre 2024. (Crédit : AFP)

Les familles des victimes américaines du pogrom commis par le Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre 2023, ont porté plainte, dimanche, contre l’Iran et contre plusieurs groupes terroristes liés à la république islamique devant un tribunal fédéral américain. Elles ont présenté ce qu’elles ont qualifié « de nouvelles preuves » de l’implication de Téhéran dans l’attaque sanglante, selon un avocat qui représente plusieurs plaignants.

Dans la plainte, dont le Times of Israel a eu connaissance, il y a ce que les avocats qui représentent les parties civiles ont dit être des documents secrets – des documents qui ont été découverts par l’avocat Gary Osen – et qui démontrent que le Corps des gardiens de la révolution islamique iranien avait transféré des millions de dollars au Hamas.

La plainte comprend également un document datant d’une réunion de 2022 qui avait rassemblé des membres importants du Hamas, Yahya Sinwar, Khalil al-Hayya et d’autres. Il évoque les contours d’un accord de défense mutuelle entre le Hamas et d’autres groupes terroristes soutenus par l’Iran au cas où une guerre éclaterait. Figure aussi dans ce document une clause qui réclame à l’Iran le transfert au Hamas de sept millions de dollars par mois « à des fins de mobilisation et de préparation » à d’éventuelles « confrontations » avec Israël.

Selon le New York Times, cette somme mensuelle de 7 millions de dollars avait été demandée pour préparer le pogrom du 7 octobre – en ce Shabbat noir, des milliers de terroristes avaient pris d’assaut le sud d’Israël où ils avaient semé la désolation, sous couvert de tirs massifs de roquettes. Ils avaient massacré plus de 1 200 personnes et ils avaient kidnappé 251 personnes qui avaient été prises en otage dans la bande de Gaza, se livrant à des atrocités et perpétrant des violences sexuelles à grande échelle.

En plus de l’Iran et du Corps des gardiens de la révolution, la plainte cite également le Hamas, le Hezbollah, le Jihad islamique palestinien et le Front populaire de libération de la Palestine.

De nombreuses victimes dont les familles sont à l’origine du procès avaient été froidement exécutées ou enlevées le 7 octobre – mais il y a aussi, parmi les autres plaignants, des résidents du sud d’Israël qui ont souffert psychologiquement pendant ou après le pogrom. Les familles de plusieurs soldats tués au combat sont également citées.

L’ayatollah Ali Khamenei (à droite) rencontrant les dirigeants des groupes terroristes palestiniens du Hamas Ismaïl Haniyeh (à gauche) et du Jihad islamique Ziad Nakhaleh, à Téhéran, le 30 juillet 2024. (Crédit : KHAMENEI.IR/AFP)

Parmi les 37 familles de victimes à l’origine de ces poursuites judiciaires figure Yechiel Leiter, qui est sur le point de devenir ambassadeur d’Israël aux États-Unis. Le fils de Leiter , Moshe Leiter, était mort dans la bataille à la fin du mois de novembre 2023 dans la bande de Gaza. Les autres victimes citées dans la plainte sont Itay Chen, 19 ans, qui avait été tué et kidnappé par le Hamas, le 7 octobre, et dont le corps sans vie est toujours retenu en otage à Gaza ; Roey Weiser, qui avait trouvé la mort en combattant les terroristes du Hamas au poste-frontière de Kerem Shalom ; ainsi que Judih Weinstein et Gadi Haggai, qui avaient été tués par balle lors de l’invasion, par le Hamas, du kibboutz Nir Oz, et dont les dépouilles avaient été emmenées à Gaza.

Les avocats représentant les plaignants déclarent que les documents inclus dans la plainte visent à fournir des détails spécifiques concernant les « efforts livrés par le Hamas pour approfondir ses liens avec le Hezbollah et pour coordonner ses activités avec » l’Iran et le Corps des gardiens de la révolution islamique.

Dans un document, le chef politique du Hamas, Ismail Haniyeh, suggère apparemment à Sinwar qu’il est nécessaire que le groupe terroriste renforce ses liens avec l’Iran et avec le Hezbollah en rompant ses relations diplomatiques avec la Syrie – ce qu’il avait finalement fait en octobre 2022.

Une affiche représentant le soldat israélien Itay Chen, dont le corps est retenu en otage à Gaza, est accrochée dans une installation représentant un tunnel dans la bande de Gaza, à Tel Aviv, le 8 mai 2024 (Crédit : AP Photo/Maya Alleruzzo)

Dans le même document, Haniyeh affirme que le Hamas doit également s’efforcer de « renforcer ses liens avec la Russie et d’établir des relations solides avec l’Algérie, tout en maintenant les liens existants avec la Turquie, le Qatar et l’Égypte ».

Les avocats ont également obtenu le résumé d’une réunion d’information qui avait été organisée par le numéro trois du Hamas, Marwan Issa, où il avait fait le point sur les progrès réalisés dans le renforcement des relations du Hamas avec l’Iran et avec ses proxies – et les avancées réalisées dans le cadre d’un accord qui garantissait que le groupe terroriste recevrait une assistance s’il devait lancer une attaque contre Israël.

« Il a été conclu qu’un message clair devait être transmis à A-Sayyid Hasan Nasrallah – celui que si l’Iran ou la résistance au Liban devaient être confrontés à une guerre à l’avenir, nous, l’organisation du Hamas, aux côtés de nos brigades Al-Qassam, nous serons totalement prêts à y participer et ce avec toute la force nécessaire ».

Dans le même document, il était écrit que « de plus, si un conflit devait éclater entre nous et les forces d’occupation [Israël] sur l’avenir de Jérusalem et d’Al-Aqsa, et si une guerre ouverte devait en résulter… ce qu’il faudra, c’est que l’axe de la résistance intervienne, placé sous l’autorité du [Hezbollah] et d’autres factions [évoquant les factions en Irak, au Yémen et en Syrie]. »

« Ce sera à la république [islamique] de décider si elle voudra y prendre part et nous n’avons pas fait de cet engagement une condition préalable, mais il est primordial que le [Hezbollah] joue un rôle actif », écrit Issa dans le document.

Des maisons détruites lors de l’assaut du Hamas le 7 octobre, au kibboutz Beeri, le 20 décembre 2023. (Crédit : Ohad Zwigenberg/AP)

Et comme l’espérait Issa, le Hezbollah était venu en aide au Hamas dès le 8 octobre 2023, au lendemain du pogrom – commençant à lancer ses attaques quasi-quotidiennes et parfois meurtrières à l’encontre des communautés israéliennes et des postes militaires stationnés à proximité de la frontière libanaise, ce qui avait entraîné l’évacuation et le déplacement continu d’environ 60 000 personnes dans le nord du pays.

Les Houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, avaient également participé à ces opérations en frappant Israël et le transport maritime mondial, en signe de soutien au Hamas. Les milices soutenues par l’Iran en Irak avaient également lancé des drones en direction de l’État juif.

Dans le cadre de cette action en justice est aussi présenté un document qui détaille le rôle de premier plan tenu par l’Iran dans le financement des opérations du Hamas – avec notamment un court rapport établi par Issa et qui fait la liste de l’intégralité des transferts de fonds, de la part de Téhéran, à Sinwar et à Haniyeh, les deux chefs du Hamas, entre 2014 et 2020. Les trois terroristes ont tous été assassinés depuis.

Selon le document, les montants annuels reçus par les deux chefs terroristes varient entre 12 et 48 millions de dollars.

Un homme examinant son appartement endommagé par une roquette du Hezbollah tirée depuis le Liban, à Kiryat Yam, dans le nord d’Israël, le 8 octobre 2024. (Crédit : Ariel Schalit/AP)

La plainte, qui a été déposée à Washington DC, vise à obtenir des indemnisations financières dont le montant n’a pas été précisé pour les familles, en vertu de la loi américaine sur l’immunité souveraine étrangère et au regard de la loi antiterroriste.

Cette action en justice n’est pas la première à avoir été intentée contre l’Iran par des victimes du pogrom du 7 octobre, au cours des douze derniers mois.

Au mois de février 2024, 67 plaignants avaient déposé une plainte devant le tribunal du district de Columbia, réclamant un milliard de dollars de dommages et intérêts à l’Iran qu’ils considéraient comme « directement responsable » de l’assaut terroriste.

D’autres poursuites, qui avaient été lancées devant un tribunal fédéral de New York, accusaient l’Iran, la Syrie et la Corée du Nord d’avoir fourni aux terroristes l’argent, les armes et le savoir-faire nécessaires pour mener à bien leur attaque barbare.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.