L’Egypte, intermédiaire historique entre Israël et les groupes armés de Gaza, s’efforce d’établir une médiation et pourrait accueillir une délégation du Jihad islamique ce samedi, ont indiqué des responsables égyptiens à l’AFP à Gaza. La diplomatie égyptienne avait auparavant indiqué mener des discussions « sans relâche afin de calmer la situation et préserver les vies et les biens ».
Après les premiers raids, le Jihad islamique, soutenu par l’Iran, a accusé l’Etat hébreu d’avoir « déclenché une guerre ». « L’ennemi sioniste a commencé cette agression et doit s’attendre à ce que nous nous battions sans relâche », a déclaré son secrétaire général, Ziad al-Nakhala, dans un entretien avec la télévision libanaise Al-Mayadeen, depuis Téhéran, la capitale iranienne.
« Israël a mené une opération de contre-terrorisme précise contre une menace immédiate », a déclaré vendredi le Premier ministre israélien Yaïr Lapid à la télévision, accusant le groupe armé d’être « un supplétif de l’Iran qui veut détruire l’Etat d’Israël et tuer des Israéliens innocents ». « Nous ferons tout ce qu’il faut pour défendre notre peuple », a-t-il averti.
Le Hamas, le groupe islamiste qui contrôle Gaza depuis 2007, s’est jusqu’à présent tenu à l’écart de la dernière vague de violence à Gaza, mais était également présent lors des discussions avec l’Egypte.
Son chef, Ismail Haniyeh, qui vit à Doha, s’est entretenu avec les « services de renseignement égyptiens » au sujet des violences, selon un communiqué du Hamas.
L’Egypte est historiquement un grand médiateur entre Israël et les groupes terroristes armés présents à Gaza : en mai dernier, le pays a négocié le cessez-le-feu qui a mis fin à un conflit de 11 jours.