Un groupe de Gaza demande la libération de prisonniers palestiniens en échange de Tsurkov
"Notre peuple en Irak détient la clé la plus importante pour la libération de nos prisonniers", a déclaré le chef du comité des prisonniers palestiniens

Une association de prisonniers palestiniens a appelé dimanche l’Irak à conclure un accord avec Israël pour échanger la chercheuse israélienne Elizabeth Tsurkov, enlevée en Irak en mars, avec des prisonniers palestiniens détenus en Israël.
Le « Comité des prisonniers des forces nationales et islamiques de Gaza » a organisé une manifestation devant le siège de la Croix-Rouge dans la Bande de Gaza, en présence de représentants de diverses personnalités politiques et islamiques et d’anciens prisonniers, selon le quotidien d’information palestinien al-Quds.
Tsurkov, une analyste du Moyen-Orient âgée de 36 ans, a été enlevée par des membres d’une milice chiite affiliée à l’Iran alors qu’elle se trouvait à Bagdad pour effectuer des recherches dans le cadre de son doctorat.
Le coordinateur du comité des prisonniers de Gaza, Zaki Dababish, a déclaré à al-Quds que « notre peuple en Irak a capturé l’Israélienne Elizabeth Tsurkov, une terroriste de l’entité usurpatrice, qui a fait des ravages en Palestine, en Irak et ailleurs ».
Il a noté que Tsurkov est originaire du Gush Etzion, « l’une des colonies sionistes les plus détestables, qui sépare le nord de la Cisjordanie du sud », et qu’elle a travaillé il y a des années pour l’ancien ministre Natan Sharansky, « l’un des sionistes les plus violents et les plus extrémistes ».
Dababish a ajouté que 5 000 prisonniers palestiniens « ont donné leur vie et leur liberté pour al-Aqsa et Jérusalem, en soutien à l’islam et à la nation musulmane, et ils constituent la première ligne de défense face à la machine criminelle sioniste ».

« Notre peuple en Irak détient la clé la plus importante pour la libération de nos prisonniers, car Tsurkov ne peut être libérée que dans le cadre d’un échange », a-t-il déclaré, faisant peut-être allusion aux liens étroits que partagent avec le régime iranien les deux groupes terroristes à Gaza et les milices chiites en Irak qui détiennent la chercheuse israélienne.
Tsurkov, analyste respectée du Moyen-Orient et doctorante à l’université de Princeton, a souligné à plusieurs reprises la situation humanitaire à Gaza dans ses travaux.
La semaine dernière, un média arabe a rapporté que son enlèvement par la milice des Kataeb Hezbollah, soutenue par l’Iran, avait pour but de faire pression sur Israël pour qu’il libère un agent iranien emprisonné.
Dans les mois qui ont précédé son enlèvement, des responsables israéliens l’auraient personnellement mise en garde contre tout voyage en Irak avec son passeport russe, en raison de ses séjours répétés dans le pays.
Le Bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu’il tenait l’Irak pour responsable de la sécurité et du sort de Tsurkov, et a accusé les Kataeb Hezbollah de la détenir, mais la faction armée pro-Iran a laissé entendre qu’elle n’était pas impliquée dans sa disparition.
Les Kataeb Hezbollah – ou Brigades du Hezbollah – font partie des Forces de mobilisation populaire, composées de dizaines de milices essentiellement chiites qui ont été intégrées aux forces de sécurité irakiennes ces dernières années.