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En cas de crise constitutionnelle, Yoram Sofer précise finalement qu’il obéira à la cour

Le candidat à la tête de la police a été critiqué pour son refus de dire à qui il obéirait si le gouvernement refusait de respecter l'arrêt de la Cour

Le commandant de la police de la région côtière, Yoram Sofer, lors d'une cérémonie à Jérusalem le 1er janvier 2023. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)
Le commandant de la police de la région côtière, Yoram Sofer, lors d'une cérémonie à Jérusalem le 1er janvier 2023. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)

Le chef de la police de la région côtière, Yoram Sofer, considéré comme l’un des principaux candidats au poste de commissaire de police, a finalement précisé mardi qu’il se rangerait du côté de la Haute Cour de justice plutôt que du gouvernement en cas de crise constitutionnelle.

« La police israélienne est l’autorité chargée de faire respecter la loi partout et à tout moment. Par conséquent, en tant qu’officier de police et commandant de la structure, je suis lié par la loi et les décisions de justice », a déclaré Sofer, selon le site d’information Walla. « C’est mon cadre juridique et la source de mon autorité pour mes actions, toujours et à jamais. »

« Quiconque suggère une ligne de conduite différente nuit à la police d’Israël, à son autorité, à sa légitimité ainsi qu’à la confiance que lui accorde la population », a ajouté Sofer. « Et ce qui est tout aussi grave, cela nuit aux commandants, aux policiers et aux volontaires qui travaillent depuis de nombreux mois, jour et nuit, afin d’assurer la liberté d’expression et de permettre l’exercice civique de la démocratie. C’est notre voie, et il n’y en a pas d’autre. Ce n’est qu’en respectant pleinement la loi et les décisions de justice que nous continuerons à diriger la police ».

La Cour doit tenir des audiences le mois prochain sur des recours déposés demandant l’invalidation de deux lois adoptées par l’actuel gouvernement de droite radicale, et les appels se multiplient au sein de la coalition pour que les dirigeants politiques désobéissent à une éventuelle décision de ce type.

Un tel scénario plongerait Israël dans une profonde crise constitutionnelle et pourrait mettre la police dans la position de devoir choisir entre obéir au gouvernement ou à la Cour.

La semaine dernière, Lors d’une conférence de presse organisée à Jérusalem pour présenter un plan de lutte contre la criminalité meurtrière endémique dans la communauté arabe, le chef de la police de la région côtière, Yoram Sofer, avait été interrogé sur la manière dont il agirait si une telle crise devait se produire.

« Je suis un fonctionnaire, un homme de loi. Je pense que ces questions n’ont rien à voir avec le problème [de la criminalité] », avait-il répondu alors qu’il était assis à côté du ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, dont on dit qu’il est favorable à ce que Sofer soit le prochain chef des forces de police israéliennes.

Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, à gauche, et le chef de la police de la région côtière Yoram Sofer présentant une nouvelle proposition visant à éradiquer la criminalité dans la communauté arabe, à Jérusalem, le 17 août 2023. (Credit : Yonatan Sindel/Flash90)

Ses remarques sont intervenues un jour après que l’actuel chef de la police israélienne, Kobi Shabtaï, s’est publiquement opposé à Ben Gvir sur cette question en déclarant que les forces de police devaient se conformer à la loi. Le ministre insiste sur le fait que la police doit obéir aux élus.

Lors de la conférence de presse, Ben Gvir a déclaré qu’il ne voyait « aucune contradiction » entre les propos tenus mercredi par Shabtaï et sa propre position, car c’est le gouvernement élu qui détermine les lois que la police doit appliquer.

Sofer a indiqué qu’il soutiendrait les appels de Ben Gvir à une réponse policière sévère contre les protestataires qui, depuis des mois, organisent des manifestations de masse contre le projet du gouvernement de refondre radicalement le système judiciaire.

Dans une interview accordée à la Douzième chaîne en juin, Sofer s’est vanté de traiter « avec force » les manifestants anti-gouvernement.

On lui a alors demandé s’il serait en mesure de dire « non » à Ben Gvir s’il obtenait le poste de chef.

« Qu’est-ce que vous voulez dire ? Il faut comprendre le point de vue du ministre, plus ou moins. Jusqu’à présent, je n’ai jamais vu un ministre me dire une fois [de] ‘faire quelque chose’ », a déclaré Sofer.

Le même mois, la chaîne a rapporté que des officiers de police de haut rang, dont Shabtaï, avaient exprimé leur opposition à la sélection de Sofer en tant que chef de la police israélienne.

Depuis son entrée en fonction à la fin de l’année dernière, Ben Gvir a cherché à exercer une plus grande influence sur la police, ce qui a entraîné des relations tendues avec Shabtaï. Le ministère de la Sécurité nationale supervise les forces de police et la police des frontières.

Shabtaï a déclaré en juin qu’il terminerait son mandat en janvier et qu’il ne demanderait pas une année supplémentaire.

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