Israël en guerre - Jour 489

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Israël aurait mis en garde l’Iran contre l’armement du Hezbollah, qui multiplie les menaces

Jérusalem serait passé par des nations amies pour dire à Téhéran qu’il ne “tolèrera pas” la construction d’usines d’armes dans le sud du Liban

Des missiles Zolfaghar, à droite, exposés pendant la Journée d'Al-Qods à Téhéran, le 23 juin 2017. (Crédit : Stringer/AFP)
Des missiles Zolfaghar, à droite, exposés pendant la Journée d'Al-Qods à Téhéran, le 23 juin 2017. (Crédit : Stringer/AFP)

Israël aurait envoyé des messages à l’Iran en passant par l’Europe, pour le prévenir de ne pas continuer à étendre les capacités militaires du Hezbollah contre l’Etat juif dans le sud du Liban.

Selon des médias israéliens, Israël a parlé avec des pays amicaux qui ont des relations diplomatiques avec l’Iran, et leur a demandé de transmettre à Téhéran que Jérusalem « ne tolèrera pas » l’armement incessant du groupe terroriste du sud du Liban.

Les médias citaient une source diplomatique européenne.

Israël aurait cité en particulier les efforts iraniens de construction d’usines d’armes souterraines dans le sud du Liban, qui permettraient au Hezbollah de produire des roquettes sophistiquées et d’autres systèmes, sans avoir besoin de les acheminer depuis l’Iran en passant par la Syrie.

L’armée de l’air israélienne a ciblé ces livraisons à plusieurs reprises, poussant l’Iran et le Hezbollah à chercher d’autres moyens d’améliorer l’arsenal du groupe terroriste.

Cette nouvelle initiative pour armer le Hezbollah a été annoncée par un journal koweïti en mars.

Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, pendant un entretien accordé à la télévision publique iranienne, le 20 février 2017. (Crédit : capture d'écran Twitter)
Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, pendant un entretien accordé à la télévision publique iranienne, le 20 février 2017. (Crédit : capture d’écran Twitter)

Les intimidations du Hezbollah se sont faites plus présentes ces dernières semaines. Vendredi, Hassan Nasrallah, le chef du groupe terroriste, a prévenu que des « centaines de milliers » de combattants arabes et musulmans venus d’aussi loin que l’Afghanistan étaient prêts à répliquer si Israël attaquait le Liban ou la Syrie.

« L’ennemi israélien doit savoir que s’il lance une attaque contre la Syrie ou le Liban, on ne peut pas savoir si les combats se limiteront entre Israël et le Liban ou la Syrie et Israël », a déclaré Nasrallah.

« Je ne dis pas que des pays interviendront directement, mais cela ouvrira la porte à des centaines de milliers de combattants du monde arabe et musulman pour participer aux combats, d’Irak, du Yémen, d’Iran, d’Afghanistan et du Pakistan », a-t-il ajouté.

Nasrallah a tenu ces propos pendant un discours télévisé à l’occasion de la Journée de Jérusalem, un événement annuel de démonstration de solidarité avec les Palestiniens lancé par le fondateur de la République islamique d’Iran, l’ayatollah Khomeiny, et marqué par des manifestations et des discours contre Israël et l’Occident.

Des combattants du Hezbollah venus du Liban, et d’autres venus d’Iran, d’Irak, du Pakistan et d’Afghanistan se battent aux côtés des forces du régime en Syrie pour défendre le régime du président Bashar el-Assad.

Toute future confrontation, a dit Nasrallah, sera « très coûteuse pour Israël. »

Jeudi, Israël avait accusé le Hezbollah d’avoir multiplié les postes d’observation à proximité de la frontière entre les deux pays sous couvert d’activités d’une organisation environnementale.

Un poste d'observation du Hezbollah sur la frontière israélo-libanaise, selon l'armée israélienne, dans une photographie diffusée le 22 juin 2017. (Crédit : unité des porte-paroles de l'armée israélienne)
Un poste d’observation du Hezbollah sur la frontière israélo-libanaise, selon l’armée israélienne, dans une photographie diffusée le 22 juin 2017. (Crédit : unité des porte-paroles de l’armée israélienne)

Mercredi, le commandant de l’armée de l’air israélienne a affirmé que le pays aurait à sa disposition un pouvoir militaire « inimaginable » en cas d’éventuel nouveau conflit avec le Liban.

Vendredi, l’Iran a organisé de grandes manifestations anti-Israël dans tout le pays, où les participants scandaient « mort à Israël », et affirmaient que la destruction de l’Etat juif est « la première priorité du monde musulman. »

Un Iranien roule sur une reproduction du drapeau israélien dans une rue de Téhéran pendant la Journée d'Al-Qods, le 23 juin 2017. (Crédit: Stringer/AFP)
Un Iranien roule sur une reproduction du drapeau israélien dans une rue de Téhéran pendant la Journée d’Al-Qods, le 23 juin 2017. (Crédit: Stringer/AFP)

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