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Analyse

Les principales étapes du dossier nucléaire iranien sous Raïssi

Lorsqu'Ebrahim Raïssi prend ses fonctions, les négociations pour sauver l'accord sont gelées. Un an après, Téhéran se dit "optimiste" et vise un "résultat logique et raisonnable"

Le nouveau président Iranien Ebrahim Raïssi (capture d'écran YouTube)
Le nouveau président Iranien Ebrahim Raïssi (capture d'écran YouTube)

Rappel des principales étapes du dossier nucléaire iranien depuis l’arrivée au pouvoir du président Ebrahim Raïssi il y a un an.

Discussions à Vienne

Lorsque M. Raïssi prend ses fonctions, les négociations pour tenter de sauver l’accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015 sont gelées depuis la fin du mois de juin.

L’accord offre à la République islamique un allègement des sanctions internationales en échange de son engagement à ne jamais se doter de l’arme atomique, et d’une limitation drastique de ses activités nucléaires, placées sous un strict contrôle onusien.

Mais en 2018, sous la présidence de Donald Trump, Washington a dénoncé unilatéralement ce pacte et rétabli de lourdes sanctions contre Téhéran.

En riposte, Téhéran, qui a toujours nié vouloir se doter de la bombe atomique, s’est affranchi progressivement, à partir de 2019, de ses principaux engagements.

Après l’accession de Joe Biden à la Maison Blanche, des négociations se sont ouvertes à Vienne en avril 2021 pour tenter de sauver l’accord de 2015. Le but est d’y réintégrer les Etats-Unis et de ramener l’Iran au respect scrupuleux du texte.

Le Palais Cobourg, lieu des pourparlers de relance du Plan d’action global conjoint (JCPOA), à Vienne, le 29 novembre 2021. (Crédit : VLADIMIR SIMICEK / AFP)

Lors de sa prestation de serment, le 5 août 2021, M. Raïssi, affirme être ouvert à « tout plan diplomatique » pour une levée des sanctions contre son pays, mais prévient que l’Iran ne cédera pas devant la « politique de pression et de sanctions ».

Fin novembre 2021, les pourparlers reprennent à Vienne. La République islamique dit sa « détermination à parvenir à une juste entente ».

« Lignes rouges »

En février 2022, des déclarations optimistes font espérer un accord. Mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie à la fin du mois vient ralentir le dossier.

Le 16 mars, Téhéran déclare qu’il reste encore « deux sujets » à régler parmi ses « lignes rouges ».

L’accord n’est « ni imminent ni certain », déclare le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price, le 21 mars.

Le 30, les Etats-Unis imposent des sanctions financières à des fournisseurs du programme de missiles balistiques iranien. Téhéran y voit un « nouveau signe de malveillance ».

Le 25 mai, le négociateur américain Rob Malley souligne que « les chances de succès des négociations sont inférieures » aux risques d’échec.

Blâme et sanctions

Le 8 juin, Etats-Unis et Européens font adopter à l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) une résolution rappelant formellement à l’ordre l’Iran.

La République islamique répond en débranchant des caméras de surveillance installées par l’Agence. La décision est aussitôt dénoncée par l’AIEA qui appelle Téhéran à renouer « immédiatement » le dialogue.

Le 9 juin, Berlin, Londres et Paris appellent l’Iran « à mettre fin à l’escalade nucléaire ». Washington appelle Téhéran à éviter les « provocations » risquant d’aboutir à « une crise nucléaire aggravée ».

Le 16 juin, les Etats-Unis annoncent des sanctions contre des groupes pétrochimiques iraniens.

Le 17, M. Raïssi critique cette décision mais le porte-parole des Affaires étrangères iranien assure que les pourparlers visant à sauver l’accord n’ont pas « déraillé ». Les Emirats arabes unis exigent de l’Iran qu’il donne des « garanties » aux pays arabes du Golfe « quant au caractère pacifique de son programme nucléaire ».

Retrouvailles infructueuses au Qatar

Le 28 juin, des pourparlers indirects entre Américains et Iraniens commencent au Qatar, avec la médiation de l’Union européenne. Mais deux jours d’intenses négociations ne permettent pas les « progrès espérés », conclut l’UE.

Le 30 juin, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne appellent Téhéran à la désescalade.

Le 4 juillet, l’Iran fait porter aux Etats-Unis la responsabilité de l’échec de Doha.

Le 13 juillet, la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna déclare que l’Iran dispose d’une « fenêtre d’opportunité » de seulement « quelques semaines » pour parvenir à un accord.

En visite en Israël, ennemi juré de l’Iran, Joe Biden assure le 14 juillet que les Etats-Unis sont prêts à user de « tous les éléments de leur puissance nationale » afin d’empêcher Téhéran de se doter de l’arme atomique.

En réaction, l’Iran se déclare le 15 juillet encore « plus déterminé » à préserver ses intérêts dans tout accord.

Le 25 juillet, Téhéran affirme qu’il n’agit pas « à la hâte » face aux pressions des Occidentaux.

Le 26 juillet, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell soumet un projet de compromis, et met en garde contre « une crise nucléaire dangereuse » en cas de rejet.

Le 1er août, les autorités iraniennes assurent être « optimistes » et croire que les négociations finiront par mener à un « résultat logique et raisonnable ».

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