« C’est honteux », « société dépravée », « sauvages » : Trump et son administration dénoncent le Hamas
Les 6 otages libérés samedi "ne sont pas en grande forme", mais d'autres ont connu pire, a dit le président américain ; Marco Rubio dénonce la "sauvagerie" du traitement des otages

Samedi, le président américain Donald Trump a qualifié de « honteux » le traitement réservé par le groupe terroriste palestinien du Hamas aux otages israéliens dans la bande de Gaza et a souligné la mauvaise santé de ceux qui ont été libérés dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu actuel.
Les mots de Trump ont été repris par son secrétaire d’État, Marco Rubio, qui a déclaré que le comportement du groupe terroriste était « sauvage », tandis que l’envoyée spéciale adjointe des États-Unis au Moyen-Orient, Morgan Ortagus, qualifiait Gaza de « société dépravée ».
Leurs déclarations ont été faites alors que six otages étaient libérés des geôles du Hamas. Les six otages, Tal Shoham, Omer Shem-Tov, Eliya Cohen, Omer Wenkert, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, étaient les derniers otages vivants dont la libération était prévue dans le cadre de la première phase du cessez-le-feu, qui expire dans une semaine. Les pourparlers sur la deuxième phase du cessez-le-feu n’ont pas encore commencé.
Ces hommes avaient tous l’air fragile et nombre d’entre eux avaient visiblement perdu beaucoup de poids. La plupart des 30 otages vivants libérés lors de la première phase étaient décharnés et souffraient de malnutrition sévère. Certains d’entre eux avaient des blessures dues à des sévices physiques.
Trump a déclaré aux journalistes que ces six otages relâchés par le Hamas « ne sont pas en grande forme ».
« Nous avons eu beaucoup de nouvelles au cours des dernières 24 heures », a-t-il poursuivi.
POTUS Donald Trump:
We have had a lot of news in the last day. The abductees returned today. It's disgraceful what went on there during the release of the hostages, they are not in a great condition, but we have seen them in worse conditions. pic.twitter.com/JDrTJS5BNo
— Eli Afriat ???????????? (@EliAfriatISR) February 22, 2025
« Des otages nous ont été rendus aujourd’hui. Ce qui se passe là-bas est honteux. Ils ne sont pas en grande forme, mais nous les avons déjà vus dans de pires états. »
« Quelle situation terrible », a-t-il ajouté.
S’exprimant plus tôt devant la Conservative Political Action Conference (CPAC) à Washington, Trump a noté que de nombreux otages revenaient morts de Gaza, ajoutant qu’il était impératif de les récupérer.
Il a appelé par leur nom plusieurs rescapés de la captivité du Hamas dans l’assistance, dont Noa Argamani et Ilana Gritzewsky.
Rapid Response 47 – X, Feb 22, 2025, 2:50 PM.
President Trump recognizes the survivors of captivity under Hamas, including Noa Argamani and Ilana Gritzewsky. ❤️ pic.twitter.com/sq6bcHyA2Q— ???????????????????????????????? ???????? Trump (@MamaBearTrump) February 22, 2025
Il s’est ensuite joint à d’autres membres de l’auditoire pour applaudir ces deux femmes.
« Quel merveilleux groupe de personnes », a-t-il déclaré.
Argamani est une ardente défenseuse des otages sur la scène internationale depuis qu’elle a été secourue par les forces israéliennes en juin de l’année dernière. Son compagnon Avinatan Or est toujours captif. Gritzewsky a été libérée le 30 novembre 2023, dans le cadre d’une prolongation de l’accord de cessez-le-feu temporaire négocié par le Qatar et les États-Unis entre le Hamas et Israël. Son compagnon, Matan Zangauker, est toujours captif.
Hamas’ evil depravity knows no bounds. The inhumane treatment of innocent Israeli hostages forced to watch others return home while they were then taken back into captivity further exposes that this is a war is between good and evil.
At the very moment that the video was…
— Elise Stefanik (@EliseStefanik) February 22, 2025
La représentante de New York, Elise Stefanik, une proche de Trump qui est aujourd’hui en lice pour le poste d’ambassadrice des États-Unis à l’ONU, a dit que des parents des otages Evyatar David et de Guy Gilboa-Dalal assistaient au discours prononcé par Trump à la CPAC, au moment où la vidéo des deux hommes les montrant assister à la libérations d’autres otages a été diffusée.
« La dépravation diabolique du Hamas ne connaît pas de limites », a-t-elle déploré sur X.
Rubio a déclaré que le groupe terroriste devait libérer les 63 otages restants qu’il maintient en captivité, faute de quoi il serait anéanti.

« Le traitement des otages par le Hamas, y compris le meurtre brutal de la famille Bibas, illustre encore davantage leur sauvagerie et constitue une raison supplémentaire pour laquelle nous disons que ces terroristes doivent libérer immédiatement tous les otages ou être détruits », a écrit Rubio sur le réseau social X, faisant référence à Shiri Bibas et à ses deux jeunes enfants, Ariel et Kfir, qui ont été enlevés à leur domicile de Nir Oz le 7 octobre.
L’institut médico-légal d’Abu Kabir a indiqué qu’Ariel, âgé de 4 ans au moment de son enlèvement, et Kfir, qui avait 8 mois et demi, ont été assassinés par leurs geôliers en novembre 2023. Shiri a également été assassinée, mais son corps n’a été rendu à Israël que tard dans la soirée, vendredi, après que le Hamas a d’abord envoyé les restes d’une Gazaouie à sa place. Yarden, son mari et père de leurs deux enfants, a été enlevé séparément et relâché vivant au début du mois.
Avant que leurs dépouilles ne soient restituées jeudi, le Hamas avait placé les cercueils des garçons Bibas sur une scène à Khan Younès, devant une affiche géante du Premier ministre Benjamin Netanyahu incarnant un vampire, à côté du cercueil du militant pacifiste octogénaire Oded Lifshitz, également assassiné en captivité, alors qu’ils exhibaient les cercueils devant une foule en liesse, suscitant une profonde répulsion.
Faisant référence à la foule de Gaza composée de centaines de « civils » qui ont été vues en train « d’applaudir » pendant la cérémonie, l’envoyée adjointe au Moyen-Orient, Ortagus, a qualifié Gaza de « société dépravée ».

« Vous avez là […] une société qui doit non seulement être démilitarisée, mais aussi déradicalisée », a déclaré Ortagus à Fox News, rappelant également que des civils gazaouis avaient pris part aux atrocités du 7 octobre, y compris des enlèvements.
« Le président Trump a envoyé un signal très clair et fort sur la déradicalisation qui doit avoir lieu au sein de cette population », a-t-elle déclaré samedi, faisant vraisemblablement référence aux propos tenus lors d’une conférence de presse avec Netanyahu, au cours de laquelle Trump a appelé les États-Unis à prendre le contrôle de Gaza et à en expulser définitivement les habitants.
« Si vous n’avez pas cru le président Trump il y a quelques semaines, regardez l’image de la foule applaudissant et acclamant les bébés qui rentrent dans leurs cercueils en Israël, sans leur mère », a souligné Ortagus.
Israël a fait savoir samedi qu’il retarderait la libération de centaines de prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël qui devaient être libérés samedi jusqu’à ce que Jérusalem reçoive des garanties concernant la fin des « cérémonies humiliantes » organisées par le Hamas lors de la remise des otages.

Les prisonniers devaient être libérés dans le cadre de l’accord en échange de la libération des six otages relâchés par le Hamas plus tôt dans la journée. Cependant, alors que les Israéliens fulminent contre la manière dont les corps de Shiri Bibas et de ses deux jeunes enfants ont été transférés, et que la colère a été ravivée par une vidéo de propagande montrant deux otages israéliens conduits à la cérémonie où d’autres étaient libérés, Netanyahu a déclaré qu’Israël exigerait la fin des « cérémonies humiliantes » avant de reprendre la libération des prisonniers de sécurité dont bon nombre ont été condamnés à la perpétuité.
L’annonce d’Israël a soudainement remis en question la poursuite de l’accord de trêve. Le cessez-le-feu avait mis fin à plus de quinze mois de guerre déclenchée par le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, au cours duquel plus de 1 200 personnes ont été assassinées, principalement des civils.
Les groupes terroristes de la bande de Gaza détiennent 63 otages, dont 62 des 251 enlevés par des terroristes du Hamas le 7 octobre 2023. Ce nombre comprend les corps d’au moins 36 personnes dont la mort a été confirmée par l’armée israélienne.
Le Hamas a jusqu’à présent libéré 30 otages – 20 civils, 5 soldates, 5 ressortissants thaïlandais, et les corps de Shiri, Ariel et Kfir Bibas, ainsi que celui d’Oded Lifshitz – au cours d’un cessez-le-feu qui a débuté en janvier.
Il avait précédemment libéré 105 civils au cours de la semaine de trêve de la fin novembre 2023, et quatre otages avaient été libérées avant cela.
Huit otages vivants ont été secourus par les soldats et les dépouilles de 40 otages ont été récupérées, notamment celles de trois Israéliens qui ont été tués accidentellement par Tsahal, ainsi que le corps d’un soldat de Tsahal tué en 2014.
Le groupe terroriste palestinien détient également le corps d’un autre soldat de Tsahal également tué en 2014, le lieutenant Hadar Goldin, inclus dans les 63 otages restants.