Comment la très vulnérable base de Nahal Oz, à 850m de Gaza, est tombée aux mains du Hamas
90 soldats armés sur les 162 présents sur la base ce matin-là n'ont pas réussi à repousser la première vague de 65 terroristes ; un pisteur bédouin est resté sur place pour défendre les tatzpitaniyot

Le matin du 7 octobre 2003, quelque 215 terroristes du Hamas ont pris d’assaut la base militaire de Nahal Oz, située à seulement 850 mètres de la frontière avec la bande de Gaza. Les troupes stationnées sur place n’ont pas pu défendre l’édifice, qui est rapidement tombé aux mains des terroristes, lesquels ont assassiné des dizaines de personnes et en ont enlevé plusieurs autres.
Les enquêteurs militaires ont décrit la bataille de la base de Nahal Oz comme l’un des plus grands échecs de l’armée israélienne le 7 octobre, car elle a mis en évidence le fait que même un poste où 162 soldats étaient déployés – dont 90 étaient armés, bien que seulement 81 étaient combattants – n’était pas protégé.
La base servait de poste militaire pour les combattants, en raison de sa proximité avec Gaza, ainsi que de centre de commandement pour la 414e unité de collecte de renseignements de combat du Corps de défense des frontières, dont les effectifs féminins opèrent des caméras de surveillance en direction de la bande de Gaza.
Au total, 53 soldats ont été tués sur la base : 31 soldats de combat et 22 non combattants, dont 16 soldates de surveillance, appelées en hébreu tatzpitaniyot.
Dix autres ont été enlevés, sept tatzpitaniyot et trois soldats de chars.
Lundi, l’armée israélienne a présenté son enquête sur l’attaque du Hamas contre la base, dans le cadre de ses investigations détaillées sur une quarantaine de batailles qui ont eu lieu ce jour-là. Ces conclusions mettent en évidence les échecs colossaux de la capacité de l’armée à défendre un site militaire près d’une frontière, ainsi que l’héroïsme de certains soldats qui ont combattu ce jour-là.
La base de Nahal Oz a été l’installation de l’armée israélienne la plus durement touchée par le pogrom du 7 octobre mené par le Hamas, au cours duquel quelque 5 600 terroristes ont franchi la frontière, massacré plus de 1 200 personnes et pris 251 otages à Gaza – dont 59 y sont encore.

Aucun avertissement, aucune préparation
L’enquête, menée par le colonel Ido Kas, commandant de la 551e brigade de parachutistes de réserve, couvre tous les aspects des combats qui ont eu lieu ce jour-là dans la base.
Kas et son équipe ont passé des centaines d’heures à enquêter sur la bataille de la base de Nahal Oz, et ont passé en revue toutes les sources d’information possibles, selon l’armée israélienne : les communications radio de l’armée israélienne, les caméras de surveillance et les caméras installées sur les chars, les messages WhatsApp que les soldats ont échangés et les photos et vidéos prises par les terroristes du Hamas. Kas s’est également entretenu avec la quasi-totalité des soldats qui ont survécu à l’attaque, y compris ceux qui sont revenus de captivité.
L’attaque de la base de Nahal Oz a été la bataille la plus documentée car elle s’est déroulée sur un site militaire équipé de nombreuses caméras. Les échanges de tirs ont été filmés sous plusieurs angles.
L’enquête visait à tirer des conclusions opérationnelles spécifiques pour l’armée. Elle n’a pas examiné la perception plus large qu’ont les militaires de Gaza et du Hamas ces dernières années, qui a fait l’objet d’autres enquêtes, plus exhaustives, sur les renseignements et les défenses de l’armée israélienne.

L’équipe de Kas a déclaré que « l’armée israélienne a perdu la bataille pour protéger la base de Nahal Oz. Les résultats de la bataille traduisent un échec systémique de l’armée israélienne et de la base à se préparer à une attaque terrestre à grande échelle sous les tirs de roquettes ».
L’équipe a également déclaré qu’au-delà de l’échec, « l’héroïsme et la ténacité des soldats et des officiers se sont démarqués ».
L’enquête a révélé que les troupes n’avaient reçu aucun avertissement ce matin-là avant l’assaut du Hamas. Mais même s’ils avaient été prévenus, les protocoles de la base pour réagir à divers incidents potentiels ne couvraient pas le type d’attaque qui a eu lieu.
Un document décrivant les menaces potentielles pesant sur la base et les réponses appropriées, par exemple, ne mentionnait aucune mesure à prendre pour défendre les soldats non armés et non combattants qui y étaient stationnés. Il n’existait pas non plus de protocole officiel sur la conduite à tenir en cas de tirs de roquettes sur la base. Normalement, dans les avant-postes de l’armée israélienne, en cas de tirs de roquettes, les troupes ont ordre de prendre position pour se préparer à une éventuelle attaque terrestre simultanée.
L’enquête a également révélé qu’au cours des dernières années, la base n’avait jamais effectué d’exercice simulant une attaque terrestre à son encontre. Plusieurs unités de combat ont été déployées sur la base pendant plusieurs mois au cours de cette période, et aucune n’a simulé un tel scénario.

Le Hamas savait exactement à quel point la base était vulnérable
La base, contrairement à un véritable poste-frontière de l’armée israélienne, n’était pas conçue pour se défendre contre une attaque terrestre : le mur d’enceinte comportait des brèches et des trous ; et les abris, ainsi que la salle de guerre à partir de laquelle les tatzpitaniyot opéraient, étaient conçus pour résister aux tirs de roquettes mais pas à une attaque terrestre.
Ce matin-là, un soldat était de garde à l’entrée de la base, face à Gaza. Deux postes de garde de la base, tournés vers la bande de Gaza, n’étaient pas occupés et l’étaient rarement.
Le Hamas savait tout cela.
Le groupe terroriste avait recueilli des renseignements sur la base de Nahal Oz au fil des ans au moyen de drones, via les publications des soldats sur les réseaux sociaux et les publications de l’armée israélienne dans les médias d’information.
Un document datant du début de l’année 2023 contenant des informations du Hamas sur la base de Nahal Oz a été trouvé par l’armée israélienne à Gaza pendant l’offensive terrestre. La précision des informations contenues dans le document pouvait rivaliser avec les dossiers des opérations spéciales de l’armée israélienne, selon l’enquête de l’armée israélienne.
Le document montrait que le Hamas savait combien de soldats étaient normalement déployés à la base de Nahal Oz et qu’il y en aurait la moitié le week-end. Le groupe terroriste connaissait le meilleur moment pour attaquer, le temps qu’il faudrait à l’armée israélienne pour envoyer des renforts à la base et les meilleurs itinéraires pour y parvenir.
Le document détaillait la configuration exacte de la base, y compris les abris anti-bombes, les casernes, les salles des générateurs, les antennes de communication, les caméras de surveillance et la salle de commandement. Le Hamas savait où dormaient les commandants, à quel point les abris étaient efficaces contre les tirs de roquettes, combien de soldats étaient armés et quelles armes ils possédaient.

Le Hamas comprenait également la stratégie de défense de l’armée israélienne, qui tenterait de mettre fin à l’attaque dans la zone de la barrière frontalière, et non de combattre sur la base elle-même.
Dans son document, le groupe terroriste concluait qu’il atteindrait la base et y entrerait dans les 15 minutes qui suivraient le franchissement de la frontière, devançant ainsi les troupes de renfort. En réalité, il a fallu un peu plus de 15 minutes au Hamas pour pénétrer dans la base, mais les renforts ne sont arrivés que plusieurs heures plus tard.
Au total, 35 terroristes ont été tués à l’intérieur de la base de Nahal Oz et 10 autres juste à l’extérieur. Des dizaines d’autres ont été tués entre la base et la barrière frontalière de Gaza.
Chronologie de l’attaque
Aux premières heures du 7 octobre, vers 4 heures du matin, la base de Nahal Oz a reçu une alerte après qu’un objet a touché la barrière de sécurité de l’armée israélienne à la frontière de Gaza. Il s’est avéré que ce n’était rien d’important. Cependant, à cause de cet incident, les commandants de la base ont pris conscience d’autres signes suspects reçus par l’armée pendant la nuit. Par conséquent, les troupes qui devaient effectuer une patrouille de routine à 5 h 30 du matin ont reçu l’ordre de ne pas s’approcher de la frontière, comme elles l’auraient fait normalement, par crainte d’une attaque de missiles antichars guidés.
Des troupes réparties dans quatre véhicules étaient censées effectuer la patrouille. L’équipe d’un commandant de compagnie avait trois minutes de retard et, en guise de punition, son véhicule a été renvoyé à la base. Les trois autres véhicules étaient toujours en patrouille lorsque le tir de roquettes du Hamas sur le sud a commencé une heure plus tard.
Toujours à 5 h 30, les personnes en poste à la base ont procédé à une vérification de routine des systèmes radio.
À 6 h 29, le Hamas a lancé une première salve de plus d’un millier de roquettes, qui visaient principalement les bases et postes militaires israéliens près de la frontière avec Gaza. Les soldats de la base de Nahal Oz se sont dirigés vers les abris anti-bombes, où beaucoup d’entre eux ont ensuite affronté les terroristes du Hamas, et beaucoup ont été tués et enlevés.
À 6 h 31, les tatzpitaniyot ont identifié deux escouades du Hamas s’approchant de la frontière israélienne à deux endroits en face de la base, transportant de gros engins explosifs pour détruire la barrière. À 6 h 33 et 6 h 34, les terroristes ont fait exploser des bombes à deux endroits sur une clôture de barbelés, située à plusieurs dizaines de mètres à l’est de la plus grande barrière de haute technologie.
À 6 h 36, deux membres du 13e bataillon de la brigade Golani, lesergent-chef Dor Lazimi et le sergent-chef Ori Karmi, qui étaient stationnés à la base, ont couru vers l’entrée pour venir en aide à leur camarade, le sergent-chef Adir Eshto Bogale, qui était le seul soldat à garder le site. Les trois ont été tués dans une bataille avec les terroristes plus tard dans la matinée.
À 6 h 37, deux membres de l’unité de pisteurs bédouins de la division de Gaza se sont retirés de la base, alors qu’ils savaient qu’elle était attaquée. Le troisième pisteur, l’adjudant Ibrahim Kharuba, est resté et a ensuite tenté de défendre les tatzpitaniyot jusqu’à ce qu’il soit tué.
À 6 h 38 et 6 h 41, les terroristes du Hamas ont fait sauter la barrière frontalière de Gaza à deux endroits près de la base, et des dizaines de terroristes ont commencé à affluer en Israël, à bord de camionnettes, de motos et même à pied ou à vélo. Certains se sont dirigés vers le site commémoratif de la Flèche noire, et d’autres vers la base.
La capitaine Shir Eilat, commandante des soldates de surveillance, a transmis un rapport détaillé de ce qui se passait au commandant adjoint du 13e bataillon, et des renforts ont été appelés.

À 6 h 45, certains des terroristes du Hamas ont atteint le mur d’enceinte de la base. D’autres ont été retardés après s’être retrouvés coincés en essayant de traverser les champs entre la base et la barrière frontalière.
Pendant ce temps, le commandant adjoint du bataillon se dirigeait vers l’extérieur de la base pour tenter de bloquer les terroristes du Hamas qui tentaient d’atteindre les communautés frontalières israéliennes voisines.
Au même moment, les soldats de la brigade Golani commençaient à se déployer aux postes de garde normalement vides à l’extrémité ouest de la base. Les troupes étaient sous-équipées, ne disposant que de leurs fusils d’assaut et d’aucune grenade.
À ce moment-là également, l’un des chars stationnés dans la base commençait à se déplacer vers une position surplombant la frontière. Mais le temps que le char arrive, la première vague d’environ 65 terroristes était déjà sur le mur extérieur de la base, certains du côté est et d’autres du côté sud.

Le mur de la base comportait deux grandes brèches, ce qui a permis aux terroristes du Hamas d’ouvrir le feu de l’extérieur. Les sections du mur comportaient également de petits trous, ce qui a permis aux terroristes d’y introduire leurs armes et d’ouvrir le feu.
Le commandant adjoint du bataillon, qui se trouvait dans un véhicule, a été la première cible des tirs à 6 h 46. Il est retourné à la base, où il a de nouveau essuyé des tirs à 6 h 55, cette fois-ci à la tête, ce qui l’a laissé gravement blessé.
Entre 6 h 48 et 6 h 56, les 65 terroristes du Hamas, qui se trouvaient toujours à l’extérieur de la base, ont échangé des tirs avec les soldats qui s’y trouvaient. Des lance-roquettes ont été lancés sur le mur d’enceinte et les postes de garde ont essuyé des tirs nourris.
À 7 heures, le commandant de la brigade nord de la division de Gaza a appris que le commandant adjoint du bataillon était grièvement blessé et a confié le commandement de la base au commandant de compagnie qui avait reçu l’ordre de rester sur place lorsque la patrouille était partie plus tôt.

Sur les trois véhicules de patrouille qui sont partis de la base ce matin-là, l’un est revenu à Nahal Oz à 7 h 05, après avoir été attaqué à plusieurs reprises en chemin, tandis que les deux autres se sont enfuis vers Sderot, également après avoir essuyé des tirs. Les soldats de ces deux véhicules ont fini par se battre au poste de police de la ville, qui a été capturé par des terroristes du Hamas plus tard dans la journée.
Au même moment, à 7 h 05, les premiers terroristes du Hamas ont pénétré dans la base et se sont dirigés vers le centre de commandement. À 7 h 09, les tatzpitaniyot ont cessé de surveiller la frontière et sont allés se cacher dans le bureau de leur commandant, au centre de commandement.
À 7 h 30, les terroristes du Hamas qui se trouvaient du côté est de la base ont réussi à la contourner, atteignant l’entrée, où ils ont tué les trois soldats qui la gardaient après un long combat. Les trois soldats ont réussi à tuer plusieurs des terroristes qui attaquaient l’entrée de la base.
À 7 h 41, une équipe de six soldats de la brigade Golani, dirigée par le major Shilo Har-Even, qui était stationné à un poste voisin, est arrivée à la base de Nahal Oz dans un véhicule blindé de transport de troupes Namer, après avoir combattu des terroristes près de la frontière. À 7 h 46, Har-Even a été touché à la main à l’intérieur de la base, mais a continué à se battre.

À 7 h 43, un drone de l’armée de l’air israélienne a atteint la zone. Il a effectué une première frappe à 7 h 47, sans toutefois toucher personne.
À 7 h 49, des terroristes du Hamas ont tué cinq opérateurs de ballons de surveillance qui étaient postés à l’intérieur de la base. Le ballon était hors service depuis plusieurs jours et les cinq soldats attendaient l’arrivée d’une équipe de réparation pour le réparer lorsque l’invasion du Hamas a commencé.
Pendant ce temps, des terroristes du Hamas avaient atteint un abri anti-bombes où se trouvaient les soldates de la base qui n’étaient pas de service à ce moment-là. Les terroristes ont lancé une grenade fumigène et deux grenades à fragmentation à l’intérieur.

Sur les 31 soldates présentes dans l’abri, six étaient armées. Dans le chaos et la fumée, 14 des soldats – dont quatre étaient armés et tous blessés à des degrés divers – ont réussi à s’échapper de l’abri. L’un d’entre eux a été tué en s’enfuyant et deux autres ont été tués plus tard dans la clinique de la base après que des terroristes y ont également lancé des grenades. Les 11 autres ont été sauvés après qu’une frappe de drone a été effectuée à côté d’un groupe de terroristes qui tentaient d’atteindre une pièce où ils étaient retranchés.
L’un des soldats armés restés dans l’abri anti-bombes, la capitaine Eden Nimri, commandante de l’unité de drones du corps d’artillerie, toujours en pyjama, s’est positionnée à l’une des deux entrées de l’abri, dans le but de protéger les tatzpitaniyot non armées qui s’y trouvaient.

Elle a ouvert le feu sur le premier terroriste à entrer, mais beaucoup d’autres lui ont emboîté le pas. Eden a manqué de munitions et a été tuée. La sergente Shir Biton, une autre soldate armée présent sur place, a tué l’un des terroristes avant d’être elle aussi tuée.
Les terroristes ont ensuite enlevé sept soldates de surveillance de l’abri en béton.

L’une d’entre elles, Ori Megidish, a été secourue par les forces israéliennes au cours des premières semaines de la guerre.

Le corps d’une autre, la caporale Noa Marciano, a été retrouvé après qu’elle a été tuée à Gaza.
Les cinq dernières, Daniella Gilboa, Karina Ariev, Naama Levy, Agam Berger et Liri Albag, ont été libérées en janvier dans le cadre d’un accord négocié avec le Hamas.

À 8 h 09, des chars sont arrivés à l’entrée de la base, alors que le soldat Har-Even, qui avait perdu une main, tentait de mener une contre-attaque sur la base. À 8 h 18, les troupes ont commencé à entrer dans la base pour tenter de la reprendre, mais elles ont essuyé des tirs provenant de quatre endroits différents. À 8 h 26, l’assaut des Golani s’était effondré et, à l’exception d’un seul soldat, tout le groupe, y compris Har-Even, avait été tué.

À 8 h 53, un char qui combattait à l’intérieur de la base a été touché par des tirs de RPG et mis hors service. Un deuxième char s’est dirigé vers le côté ouest de la base, dans le but d’empêcher les terroristes d’enlever des soldats.
Peu avant 9 heures également, un troisième char stationné à l’extérieur de la base a repéré la deuxième vague d’une cinquantaine de terroristes du Hamas qui traversaient la frontière. Le char s’est précipité vers les terroristes, a ouvert le feu et les a écrasés, avant d’être submergé par des tirs de RPG et lui aussi neutralisé.
Pendant ce temps, l’armée de l’air israélienne effectuait plusieurs frappes de drones pour tenter de perturber l’attaque du Hamas sans blesser les soldats. La base de Nahal Oz a été le lieu où le plus grand nombre de frappes aériennes ont eu lieu le 7 octobre, car de nombreux soldats dirigeaient les opérateurs de drones.
Vers 10 heures, la troisième vague d’une centaine de terroristes arrivait à la base. Les renforts n’étaient toujours pas arrivés et ne le seraient pas avant 13 h 30.

À 10 h 20, les terroristes du Hamas de la première et de la deuxième vague enlevaient les sept tatzpitaniyot.
Au même moment, les soldats échangeaient des tirs avec des terroristes se trouvant dans d’autres abris anti-bombes en béton, et un groupe de terroristes tentait de pénétrer dans le centre de commandement, où plusieurs soldats et officiers de surveillance étaient toujours retranchés.
Plusieurs soldats encore présents dans la base, dont le pisteur bédouin Kharuba, se sont précipités dans la salle de guerre pour tenter de la protéger. Ils ont tué au moins huit terroristes à l’entrée du centre de commandement au cours d’une longue bataille.

Les tatzpitaniyot et les officiers d’état-major se cachaient à l’arrière, tandis que Kharuba se trouvait à l’avant et essayer de protéger l’entrée ouverte. Les terroristes ont appelé Kharuba et les autres soldats à se rendre, mais ils ont refusé.
Pendant ce temps, Kharuba a réussi à appeler sa famille, ainsi que le commandant de la Brigade Nord de la Division de Gaza, pour leur dire qu’il ne se rendrait pas.
Vers midi, après avoir échoué à vaincre les troupes à l’entrée du centre de commandement, les terroristes ont mis le feu au bâtiment en y lançant des grenades et des substances inflammables.
Une épaisse fumée recouvrait alors le centre de commandement et quatre officiers, un soldat et une soldate de surveillance ont réussi à s’échapper en courant dans un couloir jusqu’à une salle de bain dotée d’une petite fenêtre par laquelle ils sont sortis. Un autre officier qui tentait d’éteindre l’incendie a réussi à s’échapper par une autre fenêtre.

Kharuba, qui était resté pour protéger les tatzpitaniyot, s’est approché d’eux et leur a dit : « C’est pour moi un grand honneur de mourir pour vous et pour l’État d’Israël. »
Quinze soldats, dont Kharuba, ont été tués dans la salle de guerre.
Au même moment, les membres du 890e bataillon de la brigade des parachutistes, qui combattaient à Beeri et à Kfar Aza, ont été appelés en renfort à Nahal Oz. Ils ont rejoint d’autres parachutistes, des membres de l’unité Yamam de la police et plusieurs officiers de Golani.
À 13 h 36, les troupes sont entrées dans la base et ont commencé à en déloger les terroristes, tout en secourant les soldats survivants.
À 17 h, la base a été officiellement déclarée débarrassée de terroristes.
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