Les familles réagissent avec joie et soulagement à la libération de leurs proches
Les familles célèbrent le retour de Yaïr Horn, Sagui Dekel-Chen et Sasha Trufanov mais s'inquiètent de leur état de santé après 498 jours de captivité dans les geôles du Hamas

Alors que leurs proches étaient libérés après seize mois de captivité lors d’une cérémonie organisée par le groupe terroriste palestinien du Hamas à Khan Younès, les familles de Sagui Dekel-Chen, Sasha Trufanov et Yaïr Horn ont réagi avec un mélange de joie et d’anxiété en regardant la retransmission en direct de leur remise en liberté à Gaza.
Commentant la perte de poids manifeste de Yaïr après 498 jours de captivité, un proche s’est exclamé : « Il a perdu la moitié de son poids ».
Sergio Horn, l’oncle de Yaïr, a déclaré à la chaîne N12 que son neveu était « très maigre », qu’il semble avoir vieilli et qu’il a l’air plus renfrogné que d’habitude (ce qu’il a noté être naturel). Il a toutefois indiqué qu’il paraissait, dans l’ensemble, « en bien meilleur état que ce à quoi je m’attendais ». Il a plaisanté sur le fait que son neveu avait auparavant essayé de perdre du poids pendant un certain temps.
Il a ajouté qu’il avait été difficile de regarder le « cirque » du Hamas lors de la remise à la Croix-Rouge à Khan Younès, mais que « l’essentiel, c’est que ce soit derrière nous ».
« Nous sommes plus forts, nous allons bien, tout ira bien – l’essentiel est qu’il soit sur le chemin du retour », a-t-il déclaré.
La famille n’avait reçu aucun signe de vie de Yaïr ni de son frère Eitan depuis le 25 novembre 2023, lors du dernier accord qui avait ouvert la porte à la libération des otages. La sœur de Sergio, Ruth Strom, la mère de Yaïr et d’Eitan, a aidé la famille à rester optimiste en étant fermement convaincue que ses fils étaient toujours en vie, a expliqué l’oncle.

La famille de Sagui Dekel-Chen a réagi avec joie à sa libération, en publiant une vidéo dans laquelle ses proches crient et applaudissent lorsqu’ils le voient pour la première fois après plus de seize mois de captivité.
« Il va bien, il va bien, il va bien », répète une proche, la main sur la poitrine, sur les images.
משפחתו של שגיא דקל חן ברגעי שחרורו@NOFARMOS pic.twitter.com/odASNAMud5
— כאן חדשות (@kann_news) February 15, 2025
Après avoir appris que les trois rescapés de la captivité étaient entre les mains des Israéliens, la famille a sabré le champagne et elle a récité la traditionnelle bénédiction de remerciement « Shehecheyanu » ainsi qu’une chanson pop en hébreu dont les paroles sont : « Dieu m’aimera toujours, et je n’aurai que du bon ».
Avital Dekel-Chen était enceinte lorsque son mari avait été enlevé à leur domicile du kibboutz Nir Oz, le 7 octobre 2023. Sagui n’a pas encore rencontré sa fille, qui a plus d’un an.
« Je peux à nouveau respirer », aurait déclaré Avital à la chaîne N12.
Sa belle-sœur Pazit, qui héberge la famille de Sagui en raison des ravages causés au kibboutz Nir Oz, a déclaré qu’il « avait l’air d’aller bien », mais que « nous ne savons pas vraiment quel est son état. Il ne nous reste plus qu’à le serrer dans nos bras ».
Avital a confié à la chaîne N12 qu’elle était heureuse de voir Sagui libéré et ravie qu’il sache maintenant qu’il a une troisième fille.
Elle a déclaré qu’elle lui dirait qu’elle était vraiment désolée qu’il ait fallu autant de temps pour qu’il soit libéré, et que « tout Israël est avec lui ». Elle a ajouté « qu’il y a d’autres petits enfants qui attendent leurs pères » et qu’Israël « doit faire tout ce qu’il peut » pour ramener le reste des otages.
Selon la chaîne, Sagui était « tout sourire » lorsque les responsables israéliens l’ont informé qu’il avait une fille d’un an.
Interrogé sur son état de santé, la chaîne a rapporté que Sagui avait répondu : « Je vais bien, je vais bien, j’ai une fille. »
La famille de Sasha Trufanov a également célébré sa libération.

« Nous sommes submergés par l’émotion et par la gratitude pour le retour de Sasha chez lui, après 498 jours longs et tourmentés de captivité. Le 7 octobre [2023], Sasha a été brutalement enlevé de chez lui et blessé par balle aux deux jambes. Le voir aujourd’hui nous rend plus forts et nous donne beaucoup d’espoir pour le long processus de rééducation qui l’attend », a-t-elle déclaré dans un communiqué après sa libération.
La famille a remercié les soldats de l’armée israélienne, le Forum des familles des otages et des portés-disparus « et surtout tous les citoyens d’Israël pour leur accueil, leur soutien et leur foi inébranlable ».

Dans le même temps, ils ont indiqué qu’ils ne savaient pas si Sasha savait que son père avait été assassiné le 7 octobre : « Le fait de le savoir – ou pas – transformera complètement son retour d’une journée de grande joie en une journée de deuil profond pour son père bien-aimé. »

« Désolés et bienvenue »
Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « désolés et bienvenue » et « respectez le cessez-le-feu », des centaines d’Israéliens se sont rassemblés samedi sur la Place des Otages, à Tel Aviv, pour assister à la libération par le Hamas des trois otages israéliens détenus à Gaza.
À Kfar Saba, Ronnie Milo, une amie de la famille Horn, a déclaré à la chaîne publique Kann qu’elle ne trouvait pas les mots pour décrire le sentiment éprouvé en voyant Iair à l’écran.
Elle a indiqué qu’elle avait appris à bien connaître la famille dans les mois qui ont suivi le pogrom du 7 octobre, en particulier la mère de Yaïr.

« Mais soudain, le voir sortir de la photo et se tenir debout, c’est bouleversant », a déclaré Milo.
« Nous devons voir tous les autres otages libérés, y compris le frère de Yaïr, qui est toujours là », a-t-elle ajouté.
Le bureau du Premier ministre a également applaudi le retour des trois otages dans une déclaration disant : « Nous les accueillons avec bonheur et affection. »
Nous nous sommes préparés à leur retour et, avec leurs familles, nous les aiderons à se réadapter après ces longues et pénibles journées de captivité », poursuit le communiqué.

« Cette semaine également, le [groupe terroriste palestinien du] Hamas a tenté de violer l’accord et de créer une fausse crise avec des allégations sans fondement. Grâce au déploiement de nos forces à l’intérieur et autour de Gaza, et grâce à la déclaration claire et sans équivoque du président [Donald] Trump, le Hamas a fait marche arrière et la libération des otages s’est poursuivie », a ajouté le communiqué, faisant référence à la demande du dirigeant américain adressée au Hamas sommant le groupe terroriste de remettre en liberté tous les otages, samedi.
« Nous travaillons en étroite collaboration avec les États-Unis pour sauver tous nos otages, qu’ils soient vivants ou morts, et nous sommes parfaitement préparés à la suite des événements, à tous les égards. »
Suite à la libération de samedi, en vertu des termes du cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier, quatorze otages doivent encore être libérés dans le cadre de la première phase de l’accord, dont six seraient encore en vie.
Le groupe terroriste a libéré 24 Israéliens et cinq Thaïlandais dans le cadre de cet accord, qui exige également qu’Israël libère près de 2 000 prisonniers palestiniens de sécurité, dont plus 270 de terroristes condamnés à perpétuité et à de longues peines pour des attentats.
Cependant, de sérieux doutes subsistent quant aux étapes ultérieures de l’accord, qui n’ont pas encore été négociées.
On estime que 70 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre 2023 se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 35 otages dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne.
Le groupe terroriste avait libéré 105 civils lors d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre 2023, et quatre otages avaient été libérées auparavant.
Huit otages vivants ont été secourus par les soldats et les dépouilles de 40 otages ont été récupérées, notamment celles de trois Israéliens qui ont été tués accidentellement par Tsahal.