Israël en guerre - Jour 434

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Plusieurs élus de la coalition n’assisteront pas aux cérémonies de Yom HaZikaron

Les députés de Yahadout HaTorah et du Shas qui n'ont pas servi dans l'armée se retirent des événements, tout comme Galit Distel Atbaryan, qui a récemment été vivement critiquée

Avant Yom HaZikaron, un soldat israélien déposant des fleurs et des bougies sur les tombes des soldats tombés au combat au cimetière militaire du mont Herzl, à Jérusalem, le 23 avril 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Avant Yom HaZikaron, un soldat israélien déposant des fleurs et des bougies sur les tombes des soldats tombés au combat au cimetière militaire du mont Herzl, à Jérusalem, le 23 avril 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Plusieurs ministres et membres de la Knesset de la coalition ont annoncé dimanche qu’ils ne participeraient finalement pas aux cérémonies officielles organisées dans les cimetières militaires à l’occasion de Yom HaZikaron, cette semaine, en raison des contestations de certaines familles endeuillées.

Le ministre du Logement et de la Construction Yitzchak Goldknopf et le vice-ministre de la Culture et des Sports Yaakov Tessler (Yahadout HaTorah), qui n’ont pas servi dans l’armée, ont annoncé qu’ils se retiraient des manifestations organisées à l’occasion de Yom HaZikaron, au cours desquelles ils devaient prendre la parole. Le vice-ministre de l’Éducation Haïm Biton (Shas), a également déclaré qu’il ne participerait pas à un événement auquel il avait précédemment prévu d’assister.

Peu après, la ministre de la Diplomatie publique, Galit Distel Atbaryan (Likud), qui a servi dans l’armée mais qui a tenu des propos incendiaires qui ont suscité la colère de nombreux anciens combattants au cours des derniers mois, a également déclaré qu’elle ne participerait pas à la cérémonie au cours de laquelle elle devait prendre la parole.

Dans un contexte de divisions sociales exacerbées par le projet de réforme du système judiciaire du gouvernement, désormais suspendu, certains membres de familles endeuillées ont publiquement demandé aux membres du gouvernement qui n’ont pas servi dans l’armée israélienne d’éviter d’assister à ces événements.

La perspective d’une bataille politique autour du plan gouvernemental de réforme du système judiciaire israélien qui arriverait jusque dans les cimetières, lundi soir et mardi, a entraîné l’inquiétude d’une profanation du caractère sacré de la journée et d’une offense douloureuse faite aux familles.

Dans un communiqué, Goldknopf a déclaré qu’il « voulait vraiment venir honorer la mémoire de ceux qui sont tombés au champ d’honneur ». « Cependant, j’ai été informé qu’indépendamment des familles endeuillées qui ont demandé ma venue en tant que représentant du gouvernement, il y a également des familles endeuillées pour lesquelles ma présence pourrait être gênante. »

Le leader du parti Yahadout HaTorah, Yitzchak Goldknopf, et les députés Yaakov Tessler et Meïr Porush arrivant à la Cour suprême de Jérusalem pour une audience sur un recours contre la réforme des téléphones portables « casher », le 28 juillet 2022. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

« Ce n’est pas justifié, mais je préférerais ne pas les offenser. Je ne veux pas, Dieu m’en garde, servir de catalyseur pour perturber ce jour spécial et significatif », a déclaré Goldknopf, ajoutant qu’il participerait plutôt au « grand deuil » en récitant des chapitres du Livre des Psaumes au mur Occidental à la mémoire des défunts.

Goldknopf et Tessler devaient s’exprimer respectivement lors de cérémonies à Kiryat Gat et Beer Tuvia.

Distel Atbaryan devait initialement s’exprimer lors d’une cérémonie à Ness Ziona. Dans un long tweet, la ministre de la Diplomatie publique a déclaré que « devant des familles endeuillées, je m’incline… Je ne viendrai pas à la cérémonie ».

Distel Atbaryan a déjà été critiquée pour avoir qualifié les pilotes de l’armée de l’Air qui menaçaient de refuser de servir dans le cadre de la réforme judiciaire du gouvernement, désormais suspendue, de « faibles qui n’ont plus leur place… Je méprise chacun d’entre eux ». Elle s’est ensuite excusée pour ces commentaires.

À LIRE : Derrière le mouvement de protestation des réservistes, une crise plus profonde

« Le fait qu’une personne comme moi ne puisse plus se rendre au cimetière pour Yom HaZikaron est une preuve supplémentaire de la politisation de tout, une politisation qui scie lentement mais sûrement la branche sur laquelle nous sommes tous assis », a-t-elle écrit sur Twitter dimanche, précisant toutefois qu’elle n’accusait pas les familles d’être à l’origine des dissensions sociales.

La ministre de la Diplomatie publique, Galit Distel Atbaryan, arrivant à une réunion du cabinet au Bureau du Premier ministre, à Jérusalem, le 15 janvier 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Haïm Biton, qui n’a pas servi dans l’armée, s’est retiré d’une cérémonie de Yom HaZikaron dans la ville de Rehovot. A sa place, le nouveau ministre de l’Intérieur et de la Santé, Moshe Arbel, qui a servi dans l’armée, assistera à la commémoration, a rapporté la radio de l’armée.

Zvika Fogel, du parti d’extrême-droite Otzma Yehudit, a déclaré qu’il assisterait à la cérémonie de commémoration au cimetière militaire de Rosh Pina, mais qu’il ne prononcerait pas de discours.

« L’honneur des soldats tombés au combat et des familles endeuillées est plus important que mon honneur », a déclaré Fogel à la station de radio 103FM, ajoutant qu’il ne voulait pas offrir une tribune aux manifestants anti-gouvernement pour « blesser les sentiments des familles ».

Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, que l’armée israélienne a refusé d’enrôler précisément à cause de ses activités ultra-nationalistes dans sa jeunesse, a réaffirmé dimanche qu’il ne tiendrait pas compte des appels lancés pour qu’il ne participe pas à la cérémonie de mardi au cimetière militaire de Beer Sheva.

« J’aime les familles endeuillées. Je prononcerai un discours d’homme d’État et j’embrasserai toutes les familles, y compris celles qui ne m’aiment pas », a déclaré Ben Gvir, cité par Ynet.

Des personnes se recueillant tandis que retentissent les sirènes de Yom HaZikaron, au cimetière militaire Nahalat Yitzhak de Tel Aviv, le 4 mai 2022. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Des personnalités ont de plus en plus exhorté le public et les élus à ne pas faire de déclarations politiques à l’occasion de cette journée solennelle.

Le chef d’état-major de Tsahal, Herzi Halevi, a demandé aux Israéliens de faire preuve de respect et de ne pas transformer les cimetières militaires en « lieux de débats ». Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Gallant – ainsi que les députés de l’opposition Yaïr Lapid et Benny Gantz – ont également exhorté les Israéliens à mettre de côté leurs profondes divisions en l’honneur de Yom HaZikaron.

En plus de l’appel de Netanyahu, Gallant, Lapid et Gantz, les « Frères d’armes » – un groupe représentant les soldats réservistes qui s’opposent à la réforme du système judiciaire du gouvernement – ont appelé leurs militants à ne pas manifester contre le remaniement controversé pendant Yom HaZikaron.

Des familles endeuillées interpellant l’ancien Premier ministre Naftali Bennett alors qu’il se lève pour prendre la parole lors de la cérémonie de commémoration des victimes du terrorisme au mont Herzl, le 4 mai 2022. (Crédit : Capture d’écran Twitter)

Yom HaZikaron commencera lundi soir, lorsqu’une sirène d’une minute retentira dans tout le pays. Mardi matin, une sirène de deux minutes retentira avant les cérémonies commémoratives nationales dans les 52 cimetières militaires d’Israël.

Yom HaZikaron est l’une des rares fêtes nationales non religieuses d’Israël, au cours de laquelle de nombreux Israéliens se rendent généralement sur les tombes de leurs proches et de leurs camarades.

59 soldats ont été tués au cours de leur service militaire depuis les cérémonies de Yom HaZikaron de l’an dernier, selon les chiffres publiés vendredi par le ministère de la Défense.

86 autres anciens combattants handicapés sont décédés des suites de complications liées à des blessures infligées en service. Ces chiffres portent le nombre total de victimes mortes pour le pays depuis 1860 à 24 213.

Emanuel Fabian et l’équipe du Times of Israel ont contribué à cet article.

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