Israël en guerre - Jour 372

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Netanyahu suspend la réforme pour favoriser le dialogue, éviter une « guerre civile »

Des milliers de manifestants pro-réforme rassemblés à Jérusalem ; Biden inquiet de la réforme ; La Histadrout et les conseils locaux annoncent la fin de la grève

  • L'autoroute Ayalon à Tel Aviv après les manifestations contre la réforme judiciaire, le 27 mars 2023. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)
    L'autoroute Ayalon à Tel Aviv après les manifestations contre la réforme judiciaire, le 27 mars 2023. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)
  • Le ministre de la Défense Yoav Galant arrive pour une réunion à la Knesset le 27 mars 2023 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
    Le ministre de la Défense Yoav Galant arrive pour une réunion à la Knesset le 27 mars 2023 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
  • La police israélienne utilise un canon à eau pour disperser les manifestants qui bloquent une autoroute lors d'une manifestation contre les plans du gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à réformer le système judiciaire à Tel Aviv, Israël, le 27 mars 2023. (Crédit : AP Photo/Oren Ziv)
    La police israélienne utilise un canon à eau pour disperser les manifestants qui bloquent une autoroute lors d'une manifestation contre les plans du gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à réformer le système judiciaire à Tel Aviv, Israël, le 27 mars 2023. (Crédit : AP Photo/Oren Ziv)
  • Des manifestants agitent des drapeaux nationaux lors d'un rassemblement contre les réformes judiciaires du gouvernement israélien devant la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem, le 27 mars 2023. (Crédit : AHMAD GHARABLI / AFP)
    Des manifestants agitent des drapeaux nationaux lors d'un rassemblement contre les réformes judiciaires du gouvernement israélien devant la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem, le 27 mars 2023. (Crédit : AHMAD GHARABLI / AFP)
  • Des Israéliens opposés au plan de réforme judiciaire du Premier ministre Benjamin Netanyahou bloquent une autoroute lors d'une manifestation, quelques instants après que le dirigeant israélien a limogé son ministre de la Défense, à Tel Aviv, en Israël, le 26 mars 2023 (Crédit : AP Photo/Ohad Zwigenberg).
    Des Israéliens opposés au plan de réforme judiciaire du Premier ministre Benjamin Netanyahou bloquent une autoroute lors d'une manifestation, quelques instants après que le dirigeant israélien a limogé son ministre de la Défense, à Tel Aviv, en Israël, le 26 mars 2023 (Crédit : AP Photo/Ohad Zwigenberg).
  • Des milliers de manifestants lors d'une manifestation spontanée après le renvoi de Yoav Gallant par Benjamin Netanyahu, le 26 mars 2023. (Crédit : capture d'écran Twitter)
    Des milliers de manifestants lors d'une manifestation spontanée après le renvoi de Yoav Gallant par Benjamin Netanyahu, le 26 mars 2023. (Crédit : capture d'écran Twitter)
  • Des Israéliens opposés au plan de réforme judiciaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu allument des feux et bloquent une autoroute lors d'une manifestation quelques instants après que le dirigeant israélien a limogé son ministre de la Défense, à Tel Aviv, le 26 mars 2023. (Crédit : AP Photo/Oren Ziv)
    Des Israéliens opposés au plan de réforme judiciaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu allument des feux et bloquent une autoroute lors d'une manifestation quelques instants après que le dirigeant israélien a limogé son ministre de la Défense, à Tel Aviv, le 26 mars 2023. (Crédit : AP Photo/Oren Ziv)
  • Des Israéliens opposés au plan de refonte du système judiciaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu allumant des feux et bloquant une autoroute lors d'une manifestation quelques instants après que le dirigeant israélien a limogé son ministre de la Défense, à Tel Aviv, le 26 mars 2023. (Crédit : Oren Ziv/AP)
    Des Israéliens opposés au plan de refonte du système judiciaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu allumant des feux et bloquant une autoroute lors d'une manifestation quelques instants après que le dirigeant israélien a limogé son ministre de la Défense, à Tel Aviv, le 26 mars 2023. (Crédit : Oren Ziv/AP)
  • Des Israéliens opposés au plan de réforme du système judiciaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu allumant des feux de joie et bloquant une autoroute lors d'une manifestation quelques instants après que le dirigeant israélien a limogé son ministre de la Défense, à Tel Aviv, en Israël, le 26 mars 2023. (Crédit : AP Photo/Ohad Zwigenberg)
    Des Israéliens opposés au plan de réforme du système judiciaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu allumant des feux de joie et bloquant une autoroute lors d'une manifestation quelques instants après que le dirigeant israélien a limogé son ministre de la Défense, à Tel Aviv, en Israël, le 26 mars 2023. (Crédit : AP Photo/Ohad Zwigenberg)
  • Des Israéliens protestent contre la refonte judiciaire prévue par le gouvernement israélien, devant la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem, le 26 mars 2023. (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)
    Des Israéliens protestent contre la refonte judiciaire prévue par le gouvernement israélien, devant la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem, le 26 mars 2023. (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)
  • Des Israéliens protestent contre la refonte judiciaire prévue par le gouvernement israélien, devant la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem, le 26 mars 2023. (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)
    Des Israéliens protestent contre la refonte judiciaire prévue par le gouvernement israélien, devant la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem, le 26 mars 2023. (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)
  • Des Israéliens opposés au plan de réforme judiciaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu allument des feux de joie et bloquent une autoroute lors d'une manifestation quelques instants après que le dirigeant israélien a limogé son ministre de la Défense, à Tel Aviv, Israël, le 26 mars 2023. (Crédit : AP Photo/Oren Ziv)
    Des Israéliens opposés au plan de réforme judiciaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu allument des feux de joie et bloquent une autoroute lors d'une manifestation quelques instants après que le dirigeant israélien a limogé son ministre de la Défense, à Tel Aviv, Israël, le 26 mars 2023. (Crédit : AP Photo/Oren Ziv)
  • Des Israéliens protestent contre la refonte judiciaire prévue par le gouvernement israélien, devant la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem, le 26 mars 2023. (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)
    Des Israéliens protestent contre la refonte judiciaire prévue par le gouvernement israélien, devant la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem, le 26 mars 2023. (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)
  • Des Israéliens protestant contre la refonte judiciaire prévue par le gouvernement israélien, à Tel Aviv, le 26 mars 2023. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)
    Des Israéliens protestant contre la refonte judiciaire prévue par le gouvernement israélien, à Tel Aviv, le 26 mars 2023. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)
  • Des Israéliens opposés au plan de réforme judiciaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu allument des feux de joie et bloquent une autoroute lors d'une manifestation quelques instants après que le dirigeant israélien a limogé son ministre de la Défense, à Tel Aviv, Israël, le 26 mars 2023. (Crédit : AP Photo/Oren Ziv)
    Des Israéliens opposés au plan de réforme judiciaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu allument des feux de joie et bloquent une autoroute lors d'une manifestation quelques instants après que le dirigeant israélien a limogé son ministre de la Défense, à Tel Aviv, Israël, le 26 mars 2023. (Crédit : AP Photo/Oren Ziv)
  • Des Israéliens opposés au plan de réforme judiciaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu allument des feux de joie et bloquent une autoroute lors d'une manifestation quelques instants après que le dirigeant israélien a limogé son ministre de la Défense, à Tel Aviv, Israël, le 26 mars 2023. (Crédit : AP Photo/Ohad Zwigenberg)
    Des Israéliens opposés au plan de réforme judiciaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu allument des feux de joie et bloquent une autoroute lors d'une manifestation quelques instants après que le dirigeant israélien a limogé son ministre de la Défense, à Tel Aviv, Israël, le 26 mars 2023. (Crédit : AP Photo/Ohad Zwigenberg)
  • Des manifestants bloquent l'autoroute Ayalon à Tel Aviv lors d'une manifestation contre la réforme judiciaire prévue par le gouvernement, le 26 mars 2023. (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)
    Des manifestants bloquent l'autoroute Ayalon à Tel Aviv lors d'une manifestation contre la réforme judiciaire prévue par le gouvernement, le 26 mars 2023. (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)

Herzog se dit prêt à accueillir des « discussions sincères et sérieuses »

Le président Isaac Herzog a déclaré que la décision de retarder le projet de réforme était « la bonne chose à faire » et a appelé à des « discussions authentiques, sérieuses et responsables qui calmeront de toute urgence les esprits et apaiseront les flammes ».

Mettant en garde contre la violence dans le cadre des manifestations de masse, Herzog a déclaré que sa résidence officielle était « ouverte pour devenir un espace de dialogue et de développement d’accords aussi larges que possible, afin d’extraire notre Israël bien-aimé de la crise profonde dans laquelle nous nous trouvons ».

Londres salue l’annonce de Netanyahu sur le gel de la réforme judiciaire

Le Royaume-Uni a salué l’annonce faite par le Premier ministre Benjamin Netanyahu concernant la suspension du travail législatif autour de la réforme judiciaire.

« Il est essentiel que les valeurs démocratiques partagées qui sous-tendent nos relations soient respectées », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, James Cleverly, dans un communiqué, « et qu’un système solide de freins et de contrepoids soit maintenu ».

« Nous exhortons toutes les parties à trouver un terrain d’entente et à rechercher un compromis à long terme sur cette question sensible. »

La Maison Blanche « salue » la mise en pause de la réforme judiciaire

Les Etats-Unis « saluent » l’annonce d’une pause d’une réforme contestée de la justice en Israël, qui « donne plus de temps pour trouver un compromis », a dit lundi la porte-parole de la Maison Blanche.

« Nous continuons à appeler les responsables politiques en Israël à trouver un compromis le plus rapidement possible », a ajouté Karine Jean-Pierre.

Gallant, limogé pour avoir préconisé une suspension de la réforme, salue la mesure

Le ministre de la Défense fraichement limogé Yoav Gallant a salué la décision de suspendre le projet de loi sur la réforme du système judiciaire afin de pouvoir discuter avec ses opposants, a indiqué son bureau dans un communiqué succint.

Le communiqué ne mentionne pas le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a annoncé la suspension du projet de loi.

Dans son discours, Netanyahu n’a pas non plus mentionné explicitement Gallant, qu’il a limogé hier pour avoir explicitement et publiquement demandé la suspension de la réforme.

Gallant est toujours techniquement le ministre de la Défense, puisqu’il n’a toujours pas reçu de lettre officielle l’informant de son licenciement.

Lapid veut entamer des pourparlers sur la constitution, mais « Netanyahu peut bluffer »

Le chef de l’opposition, Yair Lapid, a exprimé des doutes quant à l’authenticité du gel par le Premier ministre Benjamin Netanyahu de la législation sur la réforme judiciaire, affirmant que le dialogue pour une réforme consensuelle doit se terminer par une constitution.

« Si le projet de loi s’arrête réellement et totalement, nous sommes prêts à entamer un véritable dialogue à la résidence du président », a déclaré Lapid.

« Nous n’avons pas besoin de mettre un pansement sur les blessures, mais de les soigner correctement », a-t-il ajouté. « Nous devons nous asseoir ensemble et rédiger la constitution israélienne sur la base des valeurs de la déclaration d’Indépendance. Nous devons laisser le président déterminer un mécanisme de dialogue et lui faire confiance pour être un médiateur équitable. »

« Nous avons eu de mauvaises expériences dans le passé et nous allons donc d’abord nous assurer qu’il n’y ait pas de ruse ou de bluff. Hier, nous avons entendu avec inquiétude les informations selon lesquelles Netanyahu a dit à ses proches qu’il ne s’arrêtait pas vraiment, qu’il essayait simplement de calmer la situation », a poursuivi Lapid.

« S’il tente quoi que ce soit, il trouvera face à lui des centaines de milliers d’Israéliens patriotes qui sont déterminés à lutter pour notre démocratie et qui s’engagent à être la fortification qui protège le pays et sa démocratie. »

« D’un autre côté, si le gouvernement s’engage dans un dialogue réel et équitable, nous pourrons sortir de ce moment de crise plus forts et plus unis, et nous pourrons en faire un moment décisif de notre capacité à vivre ensemble. »

« Mieux vaut tard que jamais » : Gantz prêt à négocier avec Netanyahu

Le chef du parti HaMahané HaMamlahti, Benny Gantz, s’est félicité de la décision du Premier ministre Benjamin Netanyahu de suspendre le projet de loi sur la réforme du système judiciaire, en déclarant : « Mieux vaut tard que jamais ».

S’exprimant peu après l’annonce de Netanyahu, Gantz a déclaré qu’il entamerait les négociations à la résidence du président « avec un cœur ouvert, non pas pour vaincre, mais pour se mettre d’accord ».

Gantz a promis d’écouter les préoccupations des partisans de la réforme et assure qu’il a pour objectif « d’améliorer la gouvernance et l’équilibre des pouvoirs » et qu’il ne transigera pas sur les fondements démocratiques de base et sur une loi fondamentale quasi-constitutionnelle complète établissant des pouvoirs et des limites clairs pour la législation et l’annulant.

Gantz a dénoncé le cynisme des politiciens qui tenteraient d’inciter à la violence entre les différentes parties de la société : « Non à la guerre civile, non aux divisions, oui à l’entente et au dialogue ».

S’adressant aux partisans de la réforme, il a déclaré : « Vous êtes mes frères. J’ai l’intention d’agir comme un dirigeant qui voit tout le monde. Nous n’étions pas obligés d’en arriver là. Je m’oppose à ce gouvernement et je continuerai, mais en ce qui concerne la sécurité nationale, je soutiendrai de tout cœur chaque action correcte. »

« Je ne veux pas vous vaincre. Je veux que nous vivions ensemble. »

La Histadrout et les conseils locaux annoncent la fin de la grève

Dans la foulée du discours du Premier ministre Benjamin Netanyahu, le chef du syndicat national Histadrout Arnon Bar-David a annoncé la fin de la grève généralisée lancée ce matin.

Bar-David exigeait la suspension du processus législatif sur la réforme judiciaire et la réhabilitation de Yoav Gallant au ministère de la Défense.

La Histadrout et le groupe de coordination des conseils locaux ont annulé leurs grandes manifestations prévues pour demain.

Toutefois, les organisateurs des manifestations contre la réforme judiciaire ont immédiatement déclaré qu’ils continueraient à manifester jusqu’à ce que le projet soit entièrement abandonné.

Netanyahu suspend la réforme pour favoriser le dialogue, éviter une « guerre civile »

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé qu’il suspendait la réforme judiciaire promue par son gouvernement, qui suscite la discorde, après des mois de manifestations massives qui ont atteint leur paroxysme cette semaine.

Dans une adresse à la nation, retransmise en direct à la télévision, Netanyahu s’est dit conscient de la montée des tensions dans la société israélienne et de la volonté de les résoudre, mais affirme qu’il existe une « minorité extrémiste » qui « déchire Israël ».

Netanyahu a demandé que soit mis fin à la multiplication des refus de servir dans les forces de réserve de Tsahal, affirmant qu’il n’est pas disposé à déchirer le pays.

Le Premier ministre a assuré qu’il a appelé à plusieurs reprises au dialogue sur le plan de réforme et affirme qu’il « ne doit pas y avoir de guerre civile », car la société israélienne traverse une grave crise.

« Lorsqu’il est possible d’éviter une guerre civile par le dialogue, je prends un congé pour dialoguer », a-t-il déclaré, ajoutant que « par responsabilité nationale », il suspendait les dernières lectures du projet de loi sur les nominations judiciaires qui sème la discorde, et ce, jusqu’à la prochaine session de la Knesset, qui commence début mai.

Il a affirmé que « la plupart » de ses alliés soutiennent cette décision et a assuré que la réforme finira par être adoptée sous une forme ou une autre.

Des dizaines de milliers de pro-réforme ; Ohana appelle à la retenue

Des dizaines de milliers de manifestants pro-réforme judiciaire se sont mobilisés à Jérusalem pour protester contre le gel attendu de la loi de réforme du système judiciaire.

« Notre voix n’est pas moins importante que celle d’un pilote », « Nous savons exactement pour qui nous avons voté » et « Il est impossible qu’une faction d’élites puisse amener le pays à ce point. Nous sommes une seule nation », ont-ils scandé.

Le président de la Knesset du Likud, Amir Ohana, s’est adressé au rassemblement et a demandé aux foules de réduire les flammes et d’éviter la violence.

« Nous sommes dans une période sensible, orageuse et délicate », a déclaré Ohana. « Il n’y a pas d’ennemis. Il y a une nation qui est divisée sur notre chemin et qui espère des jours meilleurs. Réalisons cet espoir, ensemble. »

Rothman : le gel de la refonte serait une « erreur »

Le député Simcha Rothman, du parti HaTzionout HaDatit, qui a été le fer de lance de la réforme du système judiciaire, a déclaré à la Douzième chaîne que l’arrêt de la réforme était « une erreur ».

Il a affirmé que l’aéroport Ben Gurion fonctionne, même si 28 vols au départ ont été annulés et que de nombreux autres ont été perturbés.

Rothman a également souligné que « la plupart » des municipalités ne sont pas en grève, comme l’a déclaré un groupe de coordination des autorités locales.

Il a salué le rassemblement en faveur de la réforme qui se tient à Jérusalem, affirmant que de vastes foules se rassemblent pour « protester contre le piétinement de leur vote ».

« Milice privée de Ben Gvir »: l’accord présumé Netanyahu-Ben Gvir très critiqué

L’opposition et d’autres personnalités ont critiqué l’accord vraisemblablement conclu entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir pour former une « garde nationale » afin de lutter contre la criminalité, une condition pour que ce dernier accepte de suspendre le plan de réforme judiciaire.

Le député travailliste Gilad Kariv a commenté l’affirmation de Ben Gvir selon laquelle la garde relèverait de son propre ministère : « La garde nationale doit dépendre de la police plutôt que d’être sous le contrôle du groupe d’extrême droite Lehava et du reste des Kahanistes », une référence aux disciples du rabbin extrémiste anti-arabe Meir Kahane.

Kariv a exhorté le service de sécurité intérieure du Shin Bet à s’opposer à la formation de « milices approuvées par la loi Ben Gvir ».

L’ancien chef de la police Moshe Karadi a déclaré que Ben Gvir « a formé une milice privée pour ses besoins politiques. Il est en train de démanteler la démocratie israélienne. »

« La loi Ben Gvir est dangereuse et constitue une caractéristique distincte de la transformation d’Israël en dictature. »

Le budget de l’État passe en première lecture à la Knesset ; Gallant n’a pas voté

Le budget de l’État pour 2023 et 2024 a été adopté en première lecture en plénum de la Knesset, sur trois lectures.

Le ministre de la Défense fraîchement limogé Yoav Gallant est resté à l’écart de la salle du plénum pendant le vote.

Les manifestants de droite évoquent le retrait de Gaza pour justifier la refonte

Un groupe de jeunes filles de 13 ans ont noué des rubans orange autour de la tête, symbole utilisé en 2005 par les opposants au plan de désengagement, qui prévoyait l’évacuation de toutes les implantations de la bande de Gaza et de plusieurs autres dans le nord de la Cisjordanie.

Alors qu’Avigayil et ses amies n’étaient pas encore nées lors du retrait unilatéral de 2005, elle affirme que le désengagement fait « partie intégrante de notre vie » et qu’il explique en partie pourquoi sa famille soutient le plan de réforme judiciaire de l’actuel gouvernement.

De nombreux Israéliens favorables aux implantations reprochent à la Haute Cour de justice d’avoir eu la main lourde avec les manifestants opposés au désengagement et d’avoir confirmé les décisions consistant à déraciner les communautés, aujourd’hui en grande partie aux mains des Palestiniens.

Tout en scandant « le peuple veut une réforme judiciaire », les groupes crient également : « Où étiez-vous dans le Gush Katif ? », en référence au bloc d’implantations israéliennes à Gaza. Ils chantent l’air que les manifestants contre la réforme judiciaire ont utilisé pour dénoncer le saccage le mois dernier de la ville palestinienne de Huwara, en Cisjordanie, par des résidents d’implantations à la suite d’un attentat terroriste palestinien meurtrier qui s’y est produit.

Biden ne redoute pas de « guerre civile » en Israël

Le président américain Joe Biden « ne redoute pas qu’Israël évolue vers une guerre civile », a dit lundi l’un des porte-parole de la Maison Blanche, interrogé sur la grave crise que traverse le pays.

« Israël a une longue tradition démocratique », a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

Il a toutefois répété que les Etats-Unis avaient des « inquiétudes » à propos du projet de réforme de la justice du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui doit s’exprimer incessamment sous peu.

« Ils nous volent les élections » : Des milliers de manifestants pro-réforme à Jérusalem

Avec des pancartes indiquant « citoyen de seconde zone » et « ils nous volent les élections », des milliers de manifestants favorables à la reforme du système judiciaire se rassemblent rue Rabin à Jérusalem.

Dans une mer de drapeaux israéliens, il est difficile de distinguer les manifestants pro- et anti-réforme, mais les deux camps sont gentiment guidés par la police pour bloquer les côtés opposés de l’artère.

Des conversations spontanées, mais souvent similaires, s’engagent entre les manifestants des deux côtés de la ligne de démarcation, chacun essayant de faire valoir son point de vue.

« Vous devez vous rappeler que la diversité est la réponse à tout », explique un partisan du changement judiciaire à un manifestant opposé à la réforme, en plaidant en faveur de la diversification de la Haute Cour voulue par la coalition mais qui, selon ses détracteurs, la politiserait.

« Nous continuons à élire des juges de droite, mais nous obtenons des décisions de gauche », ajoute-t-il, reprenant un refrain courant à droite.

Son interlocuteur s’efforce d’expliquer que les droits sont mieux protégés par des mécanismes de contrôle et d’équilibre, plutôt que par des échanges périodiques de pouvoir entre majorités politiques.

Les partisans de la réforme judiciaire prévue par le gouvernement rassemblés à Jérusalem, le 27 mars 2023. (Crédit : Carrie Keller-Lynn/Times of Israel)

Ben Gvir accepte de repousser la réforme jusqu’à fin juillet

Le parti d’extrême-droite Otzma Yehudit a annoncé que son chef, Itamar Ben Gvir, a accepté d’accorder au gouvernement un délai supplémentaire pour faire avancer la réforme du système judiciaire jusqu’à la prochaine session de la Knesset, qui commencera début mai et s’achèvera fin juillet, ajoutant que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu’il ferait avancer le plan par le biais de négociations, apparemment avec des figures de l’opposition.

Le parti affirme qu’en échange Netanyahu aurait accepté que la formation d’une « garde nationale » civile, souhaitée par Ben Gvir pour renforcer la sécurité publique, soit approuvée lors de la prochaine réunion du cabinet.

La nouvelle garde nationale sera placée sous la tutelle du ministère de la Sécurité nationale de Ben Gvir, précise le communiqué, qui joint une promesse écrite du Premier ministre.

Ben Gvir avait menacé de quitter le gouvernement si le processus législatif était interrompu, comme cela est largement attendu.

Netanyahu arrive à la Knesset après plus de 7 heures

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu est arrivé à la Knesset après de longues discussions dans le Bureau du Premier ministre situé à proximité.

Cela fait plus de 7 heures que le Premier ministre promet d’annoncer qu’il va suspendre le processus législatif de la réforme du système judiciaire de son gouvernement, certains estimant qu’il attend le début d’un rassemblement de la droite en faveur de la réforme.

Pendant ce temps, le plénum de la Knesset se prépare à voter sur le budget de l’État.

Le budget doit être adopté dans les prochains jours, faute de quoi le gouvernement sera automatiquement dissous.

« Vous êtes des putes » : Les pro-réforme invectivent ceux qui s’y opposent

Alors que les manifestants favorables à la réforme du système judiciaire devraient arriver au parc Sacher de Jérusalem dans l’heure qui suit, les manifestants hostiles à la réforme défilent devant le parc, certains s’y asseyant pour s’assurer un espace.

Près d’une centaine de manifestants favorables à la réforme sont déjà sur place pour contre-manifester, scandant « le peuple veut une réforme judiciaire ».

Parmi eux, quelques jeunes hommes crient aux manifestants anti-réforme. « Vous êtes des putes, de quelle égalité des droits parlez-vous, putes gauchistes ! » « On va vous baiser », peut-on les entendre hurler.

Des manifestants contre la réforme du système judiciaire du gouvernement défilent près du parc Sacher, à Jérusalem, le 27 mars 2023. (Crédit : Carrie Keller-Lynn/Times of Israel)

Malinovsky : Netanyahu « joue avec des vies humaines » en retardant la pause de la réforme

Une députée de l’opposition a accusé le Premier ministre Benjamin Netanyahu d’avoir délibérément retardé son annonce sur la suspension du processus législatif de la réforme du système judiciaire, attendant la manifestation de la droite en faveur de la réforme qui devrait commencer à 18h.

« L’affrontement entre les opposants et les partisans de la réforme pourrait se terminer dans des conditions très difficiles », a déclaré la députée Yulia Malinovsky (Yisrael Beytenu).

« Le Premier ministre joue avec des vies humaines », a-t-elle ajouté. « Si, à Dieu ne plaise, il se passe quelque chose, ce sera dans les mains et sur la conscience de Netanyahu. Chaque minute qui s’écoule avant qu’il ne fasse son annonce fait monter la température. »

Des médecins rejoignent la manifestation anti-réforme à Jérusalem

Des médecins en grève et d’autres professionnels de la santé se rendent à la manifestation de masse contre la réforme du système judiciaire du gouvernement devant la Knesset à Jérusalem. Ils estiment que le moment est venu de faire entendre leur voix dans la capitale plutôt que dans d’autres villes. Visibles dans la foule, ils portent des tee-shirts rouges ou violets avec des logos les identifiant comme des médecins et des professionnels de la santé mentale.

Nadav, psychiatre dans un hôpital de Netanya, a expliqué qu’il participe à la manifestation pour défendre la démocratie dans l’intérêt du système de santé israélien.

« Dans les États non démocratiques, le système de santé public ne fonctionne pas comme en Israël. Des droits fondamentaux comme l’égalité d’accès des patients aux soins pourraient être lésés. Je soigne des personnes dépendantes et en marge de la société. Ils pourraient perdre leurs protections », a-t-il expliqué.

Analu est psychologue clinicienne à Tel Aviv. « La dictature est en train de ruiner notre âme », a-t-elle dit.

Elle constate déjà une augmentation de l’anxiété, de la dépression, des symptômes de « gaslighting » et du syndrome de stress post-traumatique chez ses patients. Elle craint que sa charge de travail ne s’alourdisse si le gouvernement ne fait pas marche arrière.

« On a besoin de la démocratie pour être heureux, réaliser son potentiel et avoir le sens de l’action », a-t-elle ajouté.

Shulamit, oncologue pédiatrique, travaille à Schneider, l’hôpital pour les enfants à Petah Tikva. Elle est arrivée aux côtés d’autres membres du groupe de médecins connu sous le nom de « Blouses Blanches ». Pour elle, manifester en tant que médecin et en tant que personne est une seule et même chose.

« J’ai participé à des manifestations dans d’autres villes, mais je voulais être devant la Knesset aujourd’hui, lorsque le gouvernement annoncera ses décisions », a-t-elle expliqué.

Shabtaï arrive près de la Knesset avant d’éventuels heurts entre manifestants rivaux

Le chef de la police israélienne Kobi Shabtaï est arrivé à proximité de la Knesset, une heure avant qu’un rassemblement de droite en soutien à la réforme du système judiciaire du gouvernement ne commence près du point de rassemblement d’une manifestation anti-réforme de grande ampleur, alors que les forces de l’ordre se préparent à d’éventuelles violences.

Danny Levy, chef de la police du district de Jérusalem, s’est joint à Shabtaï et a rencontré les policiers et les agents de la police des frontières déployées dans la zone.

Les médias israéliens estiment que plus de 100 000 personnes sont actuellement rassemblées pour protester contre la réforme du gouvernement.

Les organisateurs de la manifestation pro-réforme mettent des navettes à disposition

Alors que la police estime que 80 000 personnes se sont déjà rassemblées devant la Knesset pour protester contre la réforme du système judiciaire du gouvernement, une contre-manifestation de droite devant démarrer à 18h prend de l’ampleur.

Les organisateurs du rassemblement pro-réforme ont mis en place des navettes vers Jérusalem depuis tout le pays, y compris depuis de nombreuses implantations.

De nombreuses personnalités de la coalition ont exhorté les partisans de la réforme à se rassembler près de la Knesset, et certains d’entre eux – dont l’un des instigateurs principaux, le député Simcha Rothman, et le ministre des Finances Bezalel Smotrich – ont déjà annoncé qu’ils s’y rendraient.

La Haute Cour rejette un recours l’exhortant à forcer Netanyahu à se récuser

La Haute Cour de justice a catégoriquement rejeté un recours demandant qu’elle ordonne au Premier ministre Benjamin Netanyahu de se récuser immédiatement, déclarant que toutes les voies légales n’ont pas été épuisées pour justifier un recours auprès de la Cour.

L’organisation Israel Democracy Watch a déposé un recours auprès de la Haute Cour hier, demandant une ordonnance contre Netanyahu, suite à l’annonce du Premier ministre qu’il avait commencé à s’engager directement dans le processus législatif de la réforme du système judiciaire que son gouvernement a avancée.

Le recours note que la Cour a déclaré que Netanyahu était lié par un accord de conflit d’intérêts lui interdisant de s’occuper du paquet de réformes radicales en raison de ses procès pour corruption, en cours.

La Cour reproche à Israel Democracy Watch de ne pas s’être adressée à Netanyahu lui-même ni à la procureure générale, et d’avoir demandé l’ordonnance de la Cour le jour ouvrable suivant l’annonce du Premier ministre.

La Haute Cour rejette donc purement et simplement le recours et ne demande même pas de réponse à Netanyahu ni à la procureure générale.

Smotrich : la réforme ne doit en aucun cas être suspendue, sera à la manif à 18H

Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré que le gouvernement ne devait pas suspendre le processus législatif de la réforme système judiciaire. Il a annoncé qu’il participerait à la manifestation de droite à Jérusalem ce soir à 18h et a exhorté ses partisans à venir.

« Venez à Jérusalem », a déclaré Smotrich dans un communiqué. « Nous ne devons pas arrêter la réforme visant à réparer le système judiciaire et la démocratie israélienne. Nous ne devons pas céder à la violence, à l’anarchie, au refus du service militaire et aux grèves sauvages. »

« Nous sommes la majorité, faisons entendre notre voix. Nous ne nous laisserons pas voler notre vote ni notre État. »

Halevi déclare que les manifestations doivent rester en dehors de l’armée

Le chef d’état-major de Tsahal, Herzi Halevi, a publié une lettre adressée à tous les militaires actifs et de réserve, déclarant qu’Israël « n’a jamais connu une telle période de menaces extérieures combinées à une tempête en interne ».

« L’heure est à la responsabilité », a-t-il écrit, alors que des manifestations de grande ampleur ont eu lieu dans tout le pays à la suite du limogeage du ministre de la Défense, Yoav Gallant. Ce dernier a été limogé parce qu’il avait averti que les refus croissants des réservistes en signe de protestation contre la réforme du système judiciaire prévue par le gouvernement constituaient une menace pour la sécurité nationale et avait donc appelé à l’arrêt du processus législatif de la réforme.

« Nos ennemis doivent savoir que nous montons la garde et que personne ne déserte », a déclaré Halevi. « Je suis responsable du fait que chaque mission qui vous sera confiée aura pour but de défendre la sécurité d’Israël et de ses citoyens, et sera conforme aux valeurs de Tsahal. »

Selon lui, les actions de protestation doivent être menées dans la sphère publique et non dans l’armée.

Des manifestants d’extrême-droite auraient menacé de recourir à la violence

Des menaces d’actions violentes sont ressorties de certaines discussions de groupes d’extrême-droite avant le rassemblement prévu ce soir en faveur de la réforme judiciaire du gouvernement.

La police a déclaré qu’elle renforcerait ses forces à Jérusalem, anticipant d’éventuelles violences entre les participants et les masses de manifestants opposés à la réforme dans la région.

« La droite doit brûler le pays », peut-on lire dans un message publié sur un groupe de discussion en interne.

Un autre message indique que les manifestants de droite doivent utiliser la force, « et nous avons la force ».

Le ministre de la Sécurité nationale d’extrême-droite, Itamar Ben Gvir, et de nombreux autres députés de la coalition ont exhorté leurs partisans à participer au rassemblement qui se tiendra près de la Knesset à 18h.

17 rabbins sionistes religieux exhortent le gouvernement à poursuivre la refonte

De grands rabbins sionistes religieux appellent le gouvernement à ne pas suspendre le projet de loi sur la réforme du système judiciaire.

Dans une lettre, les 17 rabbins déclarent qu’il est « inconcevable que la minorité impose son opinion par la violence et la création d’une anarchie dans les rues ».

Parmi les signataires figurent le grand rabbin de Safed, Shmuel Eliyahu, et d’importants directeurs de yeshiva, Shlomo Aviner, Yigal Levinstein et Dov Lior, entre autres.

Des compagnies aériennes annulent les vols entrants, les voyageurs bloqués à l’étranger

Parallèlement à la grève des aéroports qui cloue au sol les vols au départ de l’aéroport Ben Gurion, certaines compagnies aériennes ont annulé de leur propre chef les vols à destination d’Israël.

Le vol de 13 h 55 de Wizz Air au départ de l’aéroport londonien de Luton a été annulé, bloquant des dizaines d’Israéliens, alors qu’un vol d’EasyJet avait décollé pour Tel Aviv moins d’une heure auparavant.

Bien que les passagers soient étonnamment calmes, certains sont de plus en plus frustrés par le fait que le wifi de Luton ne fonctionne pas et qu’il les empêche de réserver à nouveau des vols, explique Yigal Grayeff, un passager, au Times of Israel. Les vols sont réservés jusqu’au vendredi, et le premier vol disponible tombe sur le jour du Shabbat, pendant lequel les Juifs pratiquants ne voyagent ni en avion ni en voiture.

Certains passagers s’inquiètent de ne pas avoir assez de temps pour nettoyer leurs maisons avant la fête de Pessah la semaine prochaine, et d’autres essaient de récupérer leurs bagages.

Limor Son Har Melech : L’arrêt de la réforme serait un « cadeau au terrorisme »

La députée ultra-nationaliste Limor Son Har Melech (Otzma Yehudit) a déclaré qu’il ne fallait pas empêcher la mise en œuvre de la réforme du système judiciaire, arguant que ce serait un « cadeau pour le terrorisme » et que cela répéterait les erreurs des précédents gouvernements de droite.

Son Har Melech a déclaré que son parti (d’extrême-droite) n’a pas accepté d’interrompre le processus législatif pour le projet de loi du gouvernement visant à donner à la coalition un contrôle total sur la plupart des nominations judiciaires, qui, entre autres projets de loi visant à remanier le système judiciaire, a donné naissance au mouvement de protestation de masse contre le gouvernement.

« Arrêter le processus législatif est une erreur et serait un cadeau au terrorisme. Cela reviendrait à dire ‘ça vaut la peine d’être violent, ça vaut la peine d’incendier le pays' », a-t-elle déclaré au Times of Israel.

« La réforme n’est pas la raison de ces manifestations. C’est une excuse pour permettre à la Cour suprême de gouverner de sorte que la politique de droite qui est pour le bien du peuple juif ne puisse pas être promulguée », a-t-elle affirmé.

« Nous espérons que le public de droite s’insurgera et dira que cela suffit, que nous voulons autre chose, que nous le méritons, que nous ne sommes pas des citoyens invisibles, que vous ne pouvez pas nous ignorer à cause d’un petit groupe de personnes qui, malheureusement, se trouvent à l’intérieur de chaque cadre de pouvoir de l’État et manquent de toute responsabilité. »

Le chef d’Otzma Yehudit, Itamar Ben Gvir, aurait menacé de quitter le gouvernement si le processus législatif était interrompu, comme cela est largement attendu.

Netanyahu exhorte les manifestants des deux camps à éviter la violence

Dans sa première déclaration publique depuis les vastes manifestations qui ont éclaté la nuit dernière en réaction à son limogeage du ministre de la Défense, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a exhorté les manifestants – de gauche comme de droite – à « faire preuve de responsabilité et à ne pas agir de manière violente ».

Ce tweet semble répondre aux craintes d’affrontements violents ce soir à Jérusalem entre les opposants et les partisans de la réforme judiciaire du gouvernement, que le Premier ministre devrait suspendre aujourd’hui.

« Nous sommes frères », a ajouté Netanyahu.

Les cinémas et les théâtres se joignent à la grève

Le monde de la culture rejoint le mouvement de protestation contre la refonte judiciaire du gouvernement de Benjamin Netanyahu.

Après l’appel à la grève générale du puissant syndicat de la Histadrout, les salles de cinéma et les théâtres ont aussi fermé leurs portes.

Un manifestant exhorte le parti au pouvoir à remplacer le Premier ministre

Ofer Burin, un ancien colonel de l’armée israélienne qui manifeste contre le gouvernement devant la Knesset, attribue la responsabilité des bouleversements sociétaux actuels au Premier ministre Benjamin Netanyahu.

« Cela a commencé avec quelques cigares et maintenant nous devons défendre la démocratie », a-t-il déclaré en référence au procès de Netanyahu, accusé d’avoir reçu illégalement des cadeaux de la part de riches magnats du monde des affaires en échange de mesures réglementaires à leur profit.

« Telle est la situation. Tout cela est dû à Netanyahu, comme l’a dit [le ministre des Finances Bezalel] Smotrich, c’est un « fils de menteur ». C’est son héritage. Le Likud doit le mettre de côté et nous pourrons alors discuter. On ne peut pas parler avec quelqu’un en qui on n’a pas confiance », a expliqué Burin, qui vit à Herzliya.

« Mes parents ont fait leur alyah d’Argentine. Je suis heureux qu’ils soient déjà dans la tombe pour qu’ils n’aient pas à voir ce qui se passe ici maintenant, et je suis ici pour m’assurer que nous ne finirons pas avec une dictature comme celle qu’ils ont eue en Argentine pendant sept ans. »

 

2 manifestants entrent dans la Knesset, crient contre Kisch avant d’être expulsés

Deux manifestants sont entrés dans l’enceinte de la Knesset et ont crié à l’adresse du ministre de l’Education Yoav Kisch qu’il devrait démissionner.

Ils ont rapidement été repoussés par des agents de sécurité.

Les missions diplomatiques israéliennes du monde entier en grève

Le syndicat national de la Histadrout a demandé à tous les employés du gouvernement de se mettre en grève, y compris dans toutes les missions diplomatiques d’Israël dans le monde.

Un porte-parole de l’ambassade d’Israël aux États-Unis confirme que celle-ci a fermé ses portes jusqu’à nouvel ordre.

Un conducteur semble tenter d’écraser des manifestants anti-refonte à Tel-Aviv

Des images ont été diffusées montrant un automobiliste tentant apparemment d’écraser des manifestants anti-réforme judicaire dans la rue Yigal Alon à Tel-Aviv.

La voiture s’enfuit ensuite, et des témoins oculaires affirment que la police n’a pas essayé de l’arrêter.

À Jérusalem, Gantz souligne la nécessité de l’unité nationale et du dialogue

Benny Gantz, chef du parti d’opposition HaMahane HaMamlahti, a déclaré que « ce pays n’est pas uniforme, mais nous insistons pour qu’il soit unifié » selon les principes de la Déclaration d’Indépendance d’Israël, qui n’est pas juridiquement contraignante.

S’adressant à des dizaines de milliers de manifestants devant la Knesset, l’ancien ministre de la Défense et ancien chef d’état-major de Tsahal a déclaré « nous sommes un seul peuple » et a exprimé son souhait que le pays ne se déchire pas davantage, mais qu’il « s’épanouisse, ensemble ».

Le ministre Gantz, qui est la personnalité de l’opposition qui a le plus insisté sur la nécessité de parvenir à un compromis avec la coalition sur la manière de réformer le système judiciaire, a une nouvelle fois appelé à suspendre le processus législatif de la réforme et à entamer un dialogue.

« Celui qui ne protège pas son pays n’aura plus de pays, et vous protégez notre pays », a-t-il déclaré, remerciant les manifestants pour les 12 semaines d’efforts continus qu’ils ont déployées.

Une ancienne pro-Likud rejoint un rassemblement anti-réforme devant la Knesset

Présente au sein du cortège de la manifestation anti-gouvernement devant la Knesset, Hadar Rozenman, originaire de Tel-Aviv, a déclaré qu’elle était venue à la manifestation pour « lutter pour la démocratie et arrêter cette législation folle » qui, selon elle, menace les fondements du pays.

« Il s’agit du premier d’une longue série de petits pas au terme desquels nous perdrons notre démocratie et deviendrons une dictature », a déclaré Rozenman.

« On le voit déjà avec toutes ces lois personnelles qui profitent à Netanyahu. C’est ce que font les dictateurs », a-t-elle poursuivi, en faisant référence à un projet de loi visant à permettre au Premier ministre Benjamin Netanyahu d’accepter d’importants cadeaux en espèces pour financer ses frais de justice dans le cadre de ses procès en cours, ainsi qu’à un projet de loi visant à permettre au leader du Shas, Aryeh Deri, de réintégrer le cabinet après que la Haute Cour lui a interdit d’occuper un poste ministériel en janvier en raison de ses condamnations pénales antérieures.

Rozenman refuse de qualifier le mouvement de protestation de gauche, soulignant que de nombreux membres du mouvement sont de droite et déclarant qu’elle a voté pour le Likud jusqu’en 2019.

« Nous pouvons adopter une réforme du système judiciaire, mais pas, alors qu’on a eu 12 ans pour la faire, on fait une réforme en quelques mois pour que quelqu’un soit à nouveau nommé ministre après avoir été condamné pour des crimes, ou pour faire passer la loi sur les ‘cadeaux' », a déclaré Rozenman.

Des élus de la coalition exhortent les pro-réforme à se rassembler à Jérusalem à 18h

De nombreux députés de la coalition ont partagé des tracts invitant les partisans du gouvernement et de sa réforme du système judiciaire à participer à une manifestation à 18h (dans trois heures) à Jérusalem.

Le rassemblement est qualifié « d’urgent » car le Premier ministre Benjamin Netanyahu devrait annoncer une suspension du processus législatif.

« Les élections ne nous seront pas volées », peut-on lire sur le tract, reflétant le sentiment largement répandu à droite que les opposants à la réforme, par le biais de manifestations et de menaces d’arrêt du service militaire de réserve, ont réussi à renverser la victoire de la droite aux élections législatives de novembre.

« Nous ne devons pas renoncer au choix du peuple », peut-on lire sur le tract.

La manifestation devrait se tenir entre le parc Sacher et la Cour suprême, à proximité de la Knesset.

La Familia manifestera à Jérusalem et non à Tel Aviv ; la police renforce ses effectifs

La Familia a déclaré qu’au lieu d’organiser une manifestation à Tel Aviv ce soir, il manifestera en faveur de la réforme du système judiciaire devant la Knesset à Jérusalem.

Ce groupe de supporters d’extrême-droite de l’équipe de football Beitar Jerusalem est connu pour son passif d’actions racistes et violentes.

S’attendant à des affrontements avec les milliers de manifestants contre la refonte judiciaire près de la Knesset, la police a annoncé qu’elle renforcera sa présence dans la zone.

Edelstein soutient Gallant : pas le moment de changer de ministre de la Défense

Le député Yuli Edelstein (Likud) a apporté son soutien au ministre de la Défense Yoav Gallant après que ce dernier a été limogé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

« Ce matin, j’ai tenu une discussion confidentielle sur les conséquences des tensions sociales dans le pays sur le système de sécurité », a écrit Edelstein sur Twitter.

« La commission a entendu un avertissement alarmant. À la lumière des informations qui sont ressorties de la discussion et au vu de la situation sécuritaire, il est clair que ce n’est pas le moment de changer de ministre de la Défense », a déclaré Edelstein.

Lors d’une réunion à huis clos de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, Gallant a également prévenu que la sécurité d’Israël était en danger du fait du projet de loi sur la réforme du système judiciaire.

Dimanche soir, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a renvoyé Gallant, un jour après que le membre du Likud a appelé à suspendre la législation de refonte judiciaire afin de tenir des pourparlers avec l’opposition. Cette décision a déclenché des manifestations spontanées et de grandes ampleurs dans tout le pays au cours de la nuit.

Edelstein, chef de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, avait déjà demandé à Netanyahu d’interrompre le processus législatif de la réforme du système judiciaire.

Des manifestants chantent et dansent sous la « Tente de l’Unité » à Jérusalem

Lors d’une pause dans les manifestations à Jérusalem, un certain nombre de personnes se rassemblent sous la « Tente de l’Unité », chantant des chants religieux et dansant ensemble.

Une manifestante s’est effondrée en larmes.

Une autre manifestante laïque s’est éloignée à la fin d’une chanson, se disant que « la rédemption viendra d’ici ».

Matti Schik, 58 ans, avait lui aussi les larmes aux yeux en regardant la scène, organisée par un groupe de Juifs sionistes religieux libéraux qui prônent la cohésion nationale comme premier principe.

« Quand j’étais enfant, le mot ‘paix’ était un mot gentil, jusqu’à ce qu’il soit transformé en un mot maudit associé à la gauche », a-t-il expliqué. « Et nous voyons le principe de la démocratie subir un processus similaire. »

Schik, qui est religieux, dit respecter ce que fait le groupe. Tenant une pancarte de protestation rappelant la mémoire de son défunt grand-père, il a affirmé « qu’il serait mort en voyant ce qui se passe ici aujourd’hui ».

 

Levin « respectera » la décision de Netanyahu, mais tout retard met en danger la coalition

Le ministre de la Justice, Yariv Levin (Likud), a annoncé qu’il « respectera » la décision attendue du Premier ministre Benjamin Netanyahu sur la manière de procéder à la réforme du système judiciaire, mais estime que son retard mettra en péril leur coalition politique.

Levin, qui a dirigé la réforme du système judiciaire prévue par la coalition, affirme que l’arrêter maintenant « pourrait immédiatement conduire à la chute du gouvernement et à l’effondrement du Likud ».

« Nous devons tous faire un effort pour stabiliser le gouvernement et la coalition », a-t-il déclaré.

Plusieurs membres du Likud ont déclaré qu’ils soutiendraient Netanyahu, tout comme ses partenaires ultra-orthodoxes le Shas et Yahadout HaTorah. Le parti d’extrême-droite Otzma Yehudit s’est montré plus agressif dans sa volonté de continuer à légiférer.

Lapid : « Nous ne nous reposerons pas tant qu’Israël n’aura pas de constitution »

Le chef de l’opposition, Yair Lapid, a déclaré aux manifestants rassemblés devant la Knesset qu' »aucun gouvernement ne nous a donnés nos droits et aucun gouvernement ne nous enlèvera nos droits ».

« Il y a une chose que les extrémistes du gouvernement n’ont pas prise en compte : vous », a-t-il déclaré aux dizaines de milliers de manifestants anti-rénovation rassemblés à Jérusalem.

« Nous ne nous tairons pas et nous ne nous reposerons pas tant que l’État d’Israël n’aura pas de constitution », ajoute le leader de Yesh Atid, sous les acclamations de la foule : « Constitution ! Constitution ! »

« S’ils veulent que nous vivions ici ensemble, ils doivent respecter nos valeurs. Ce qui est sacré pour nous n’est pas moins sacré que ce qui est sacré pour eux », a déclaré Lapid, comparant les valeurs démocratiques à des modes de vie religieux et à des priorités en faveur des implantations.

De son côté, l’ancien ministre de la Défense Moshe Yaalon a confié au Times of Israel que « nous approchons de la fin, mais ce n’est pas encore suffisant », alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu devrait annoncer une pause dans le projet de réforme judiciaire du gouvernement, qui suscite de vives divisions.

Pointant la Knesset par-dessus son épaule, Yaalon déclare que le Premier ministre « doit enterrer [la législation] », ajoutant qu’il « ne l’a pas encore enterrée ».

Des magasins et des banques commencent à fermer pour se joindre à la grève nationale

Les magasins des centres commerciaux du pays commencent à fermer leurs portes dans le cadre de la grève nationale reconductible contre la réforme du système judiciaire.

Les banques ont déclaré qu’elles commençaient également à fermer certaines succursales.

Les conseils locaux se sont également joints à l’action syndicale, mais les écoles et les jardins d’enfants resteront ouverts pour le reste de la journée afin de minimiser les perturbations pour les parents.

Alors qu’aujourd’hui marque le dernier jour de cours avant les vacances de Pessah, les centre de loisirs (gérés par les écoles) et les jardins d’enfants n’ouvriront pas leurs portes demain matin.

L’aéroport Ben Gurion connaît déjà des perturbations après que le syndicat des travailleurs a annoncé qu’il interrompait les départs.

McDonald’s annonce qu’il se joindra à la grève contre la réforme judiciaire

La chaîne McDonald’s en Israël annonce qu’elle se joint également à la grève et ferme ses succursales dans tout le pays à partir de midi.

La chaîne exploite environ 200 magasins en Israël, qu’ils soient casher ou non, et est la plus grande franchise de hamburgers du pays.

L’ex ministre irlandais de la Justice: la réforme d’Israël doit être « mise en sommeil »

L’ancien ministre irlandais de la Justice, Alan Shatter, estime que la législation israélienne sur la réforme judiciaire est « politisée, opportuniste, mal pensée [et] régressive » et qu’elle devrait « être immédiatement mise en sommeil ».

S’exprimant lors d’une conférence de l’Institut israélien de la démocratie, Shatter estime qu’il faudrait plutôt créer une « assemblée consultative » chargée de rédiger une constitution globale qui respecterait l’État de droit, intégrerait des mécanismes de contrôle et adopterait « les valeurs proclamées dans la Déclaration d’indépendance ».

Shatter, qui a été ministre irlandais de la Justice de 2011 à 2014, rejette également les comparaisons faites par les partisans de la législation controversée du gouvernement, qui donnerait à la coalition le contrôle des nominations judiciaires, avec le système irlandais.

Il note qu’en Irlande, la grande majorité des membres du comité consultatif pour les nominations judiciaires sont soit des juges, soit des professionnels du droit, et que même si, en théorie, le gouvernement peut nommer quelqu’un d’autre qu’un candidat recommandé par le comité, une telle nomination n’a jamais eu lieu.

Les propositions du gouvernement israélien donneraient une majorité automatique à la coalition gouvernementale au sein du comité de sélection des juges et lui permettraient probablement de contrôler toutes les nominations aux tribunaux inférieurs et la grande majorité des nominations à la Cour suprême.

Shatter ajoute qu’une constitution écrite pour Israël devrait « garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire, protéger les droits de l’Homme et prescrire les pouvoirs et les relations juridiques entre le gouvernement, la Knesset et les tribunaux, ainsi que les limites de ces pouvoirs », et qu’elle devrait ensuite être soumise à un référendum.

Rothman appelle les pro-réforme à manifester ; La Familia manifestera à Tel-Aviv

Le député du parti HaTzionout HaDatit Simcha Rothman, l’un des architectes de la réforme judiciaire, a appelé ses partisans à descendre dans la rue pour protester, alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu devrait demander l’arrêt de la législation controversée.

« Les élections ne seront pas volées », a-t-il tweeté. « Le peuple exige une révision radicale du système judiciaire. »

« Nous ne devons pas accepter une situation dans laquelle il y a des gens dont la voix ne compte pas », a déclaré Rothman.

« Sortez et rendez la voix – au peuple », a-t-il déclaré, annonçant une manifestation dans la rue Kaplan de Jérusalem, en face de la Knesset, à 18 heures.

La Familia, un groupe de supporters d’extrême droite de l’équipe de football Beitar Jerusalem, qui a des antécédents de racisme et de violence, annonce qu’il se rassemblera à l’échangeur de Tel-Aviv, un point de ralliement central pour les manifestations contre la réforme.

« Jusqu’à présent, nous sommes restés silencieux, mais ce soir, nous arriverons à Kaplan », a indiqué La Familia.

Barkat : La coalition doit s’unir derrière le Premier ministre

Le ministre de l’Economie, Nir Barkat, a appelé les partis de la coalition à s’unir alors que l’on s’attend que le Premier ministre Benjamin Netanyahu annonce un gel de législation sur la refonte.

Barkat estime qu’il est important que les événements n’entraînent pas la chute de la coalition.

« J’appelle tous mes collègues du gouvernement, du Likud et des partis partenaires de la coalition, à s’unir derrière le Premier ministre et à le soutenir dans l’arrêt de la législation », a déclaré Barkat.

« Nous ne devons pas provoquer le renversement du gouvernement de droite par nos propres moyens. Notre force réside dans notre unité », a-t-il ajouté.

Cette déclaration intervient alors que le ministre de la Sécurité nationale d’extrême droite, Itamar Ben Gvir, a menacé de renverser la coalition si le projet de loi était interrompu.

Les municipalités et les conseils locaux se joindront à la grève générale

Haim Bibas, président de la Fédération des autorités locales, annonce que les municipalités et les conseils locaux se joindront à la grève générale, de même que le syndicat Histadrout et les syndicats médicaux.

« La division du peuple et l’énorme chaos dans lequel se trouve Israël ont atteint un point de non-retour », a déclaré Bibas, membre du Likud, le parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu, et maire de Modiin, une ville du centre du pays où vit le ministre de la Justice, Yariv Levin.

« Nous demandons au Premier ministre d’arrêter immédiatement la législation et d’annuler le licenciement du ministre de la Défense, avec lequel nous avons des relations de travail dans le domaine de la sécurité des villes et du Front intérieur », ajoute-t-il.

L’annonce intervient peu après que le chef de la Histadrout, Arnon Bar-David, a déclaré que la grève générale « historique » commencera dès aujourd’hui si Netanyahu n’annonçait pas l’arrêt de la réforme du système judiciaire.

Les départs ont déjà été interrompus à l’aéroport Ben Gurion.

Grève dans les hôpitaux: Le ministère de la Santé respecte le droit de manifester

Le ministère de la Santé a annoncé qu’il respecte le droit de manifester.

Le ministère a assuré que des responsables sont en contact avec les directeurs de tous les hôpitaux et les responsables des systèmes de santé pour s’assurer que des soins appropriés soient prodigués à ceux qui en ont besoin.

Les fonctionnaires ont annoncé qu’ils se joindraient à la grève nationale lancée par Arnon Bar-David, chef du syndicat Histadrout. Les soins d’urgence devraient toujours être assurés.

Gallant limogé : Le Mouvement pour un gouvernement de qualité saisit la Haute cour

Le Mouvement pour un gouvernement de qualité en Israël a déposé une requête auprès de la Haute Cour contre le licenciement du ministre de la Défense Yoav Gallant par le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Netanyahu a limogé Gallant hier, après que le ministre avait appelé le gouvernement à stopper le travail législatif visant à restructurer en profondeur le système judiciaire israélien.

Le mouvement a demandé une ordonnance provisoire pour geler le licenciement, affirmant qu’il va à l’encontre de l’accord de conflit d’intérêts de Netanyahu – l’accord qui lui permet de gouverner pendant son procès pour corruption en cours.

La semaine dernière, la procureure générale Gali Baharav-Miara a déclaré vendredi à Netanyahu que son implication dans la réforme judiciaire de la coalition était « illégale et entachée d’un conflit d’intérêts ».

Lapid demande à Netanyahu d’annuler le renvoi de Gallant

Le chef de l’opposition Yair Lapid a demandé au Premier ministre de revenir sur son licenciement du ministre de la Défense Yoav Gallant après que ce dernier a publiquement appelé à l’arrêt de la réforme législative de la coalition à la veille d’une partie de son achèvement.

« Le ministre de la Défense Gallant a été licencié pour une seule raison : il disait la vérité. Il n’a pas menacé, il n’a pas lancé d’ultimatum ; il a mis en garde contre l’effondrement de l’armée populaire face à un gouvernement qui tente de rejeter la réalité », a déclaré Lapid, au début de la réunion des factions de son parti Yesh Atid à la Knesset.

Lapid appelle le Premier ministre Benjamin Netanyahu à « annuler le licenciement ».

Netanyahu doit encore envoyer une lettre officielle au ministre de la Défense, ce qui déclencherait un compte à rebours de 48 heures avant que le licenciement soit effectif.

Faisant écho à Gallant, Lapid a averti qu' »à l’heure actuelle, l’État d’Israël ne peut pas, face aux risques dans tous les domaines, se permettre de changer de ministre de la Défense. Nous n’avons jamais été aussi proches de l’effondrement ».

Le chef de Yesh Atid a souligné que les manifestations se sont poursuivies pendant la nuit, après que Netanyahu a annoncé dans la soirée qu’il avait limogé Gallant.

« Ce qui s’est passé au cours des dernières 24 heures est de la folie, c’est une perte d’élan et une perte de vitesse, c’est la preuve que ce gouvernement a perdu le contrôle des freins », a-t-il dit, alléguant que « la majorité absolue des citoyens du pays ont ressenti récemment, et encore plus au cours des dernières 24 heures, de l’anxiété et de la détresse. Ils ne comprennent pas pourquoi le gouvernement s’obstine à détruire tout ce qui nous est cher et sacré ».

Le shekel est en hausse par rapport au dollar

Le shekel israélien a gagné plus de 1 % par rapport au dollar américain et les actions ont augmenté alors qu’il se dit que le Premier ministre Benjamin Netanyahu est sur le point d’annoncer un gel de la refonte judiciaire controversée.

La devise s’établit à 3,60 contre le billet vert dans les échanges du matin, après avoir atteint son plus bas niveau en quatre ans ce mois-ci, alors que les législateurs ont fait avancer certaines parties de la réforme judiciaire controversée, afin de renforcer le contrôle du gouvernement sur les nominations judiciaires et de révoquer la capacité de la Haute Cour à réviser les lois fondamentales.

L’indice de référence TA-125 de la Bourse de Tel Aviv a augmenté de 1,7 %, et l’indice TA-35 des sociétés de premier ordre a augmenté de 2 %. L’indice TA des cinq plus grandes banques et l’indice TA de l’assurance et des services financiers sont tous deux en hausse d’environ 2,4 %.

Des manifestants anti-refonte judiciaire bloquent l’autoroute Ayalon à Tel-Aviv

L’autoroute Ayalon à Tel Aviv en direction du nord est toujours bloquée  par des manifestants.

L’autoroute a été bloquée pendant plusieurs heures cette nuit par des manifestants après que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a limogé le ministre de la Défense Yoav Gallant, un jour après que le ministre a appelé le gouvernement à cesser ses efforts législatifs pour bouleverser le système judiciaire.

Les manifestations spontanées ont duré des heures cette nuit, depuis l’annonce par le bureau du Premier ministre du limogeage de M. Gallant, vers 22 heures dimanche, jusqu’à près de 4 heures du matin lundi.

Les jardins d’enfants, centres aérés et les centres commerciaux ferment leurs portes

Avec l’annonce de la grève générale, les entreprises et les autorités locales commencent à annoncer l’arrêt de leurs activités.

Selon les médias israéliens, il n’y aura pas de centres aérés ni de jardins d’enfants pour les jeunes enfants. Les vacances scolaires pour Pessah commencent aujourd’hui, et de nombreux jeunes enfants seront placés dans des structures alternatives gérées par les autorités locales.

Les grands centres commerciaux fermeront leurs portes à partir de midi, et le groupe Azrieli a d’ores et déjà annoncé que ses centres commerciaux n’ouvriront pas demain.

La chaîne McDonalds a rejoint le mouvement de protestation.

Le Crif appelle « à suspendre la réforme » judiciaire

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a appelé lundi le gouvernement israélien « à suspendre la réforme » judiciaire qui divise profondément l’Etat hébreu « pour rétablir au plus vite le calme et le dialogue avec toute la société ».

Dans un communiqué, le Crif « appelle le gouvernement israélien à suspendre la réforme en cours pour rétablir au plus vite le calme et le dialogue avec toute la société ».

Il précise que « cette demande vient à l’unisson de celle de personnalités de droite comme de gauche, en Israël comme en diaspora. »

« Compte tenu de la profonde division générée dans le monde juif tout entier, il ne s’agit plus de mesures politiques qu’il n’appartient pas au Crif de commenter, mais bien de préserver l’unité du peuple juif », ajoute le Crif.

Ce dernier « réaffirme son attachement absolu aux principes démocratiques fondateurs de l’Etat d’Israël et à son unité ».

Le chef de l’Agence juive demande l’arrêt de la réforme du système judiciaire

Le président de l’Agence juive, Doron Almog, se joint au chœur des personnalités éminentes qui appellent à l’arrêt des lois visant à faire avancer la réforme judiciaire du gouvernement.

Cet appel est le plus explicite jusqu’à présent de la part d’Almog, qui s’est joint la semaine dernière aux dirigeants de l’Organisation sioniste mondiale, des Fédérations juives d’Amérique du Nord et du Keren Hayessod pour signer une lettre qui exprimait des réserves au sujet de la réforme, mais qui n’appelait pas à sa suppression.

« Israël se trouve dans un état d’urgence national sans précédent. La fracture sociale s’intensifie et la menace sécuritaire qui nous entoure s’accroît. L’unité de notre peuple est plus importante que n’importe quelle législation. Une telle législation devrait être immédiatement suspendue », écrit M. Almog.

Départs annulés à l’aéroport Ben Gurion avec la grève du syndicat des travailleurs

Le chef du syndicat des travailleurs de l’aéroport Ben Gurion annonce l’arrêt immédiat des départs, quelques minutes après l’annonce par le chef de la Histadrout d’une grève du travail « historique » pour tenter de « mettre fin à la folie » qu’est la réforme judiciaire controversée du gouvernement.

« J’ai ordonné l’arrêt immédiat des décollages de l’aéroport », a déclaré Pinchas Idan.

Bar-David a déclaré que la grève commencera dès aujourd’hui si le Premier ministre Benjamin Netanyahu n’annonce pas l’arrêt de la refonte judiciaire controversée.

Le syndicat des travailleurs de l’aéroport est le premier à prendre des mesures.

Grève généralisée : arrêt immédiat des décollages à l’aéroport Ben Gurion

Le chef du syndicat des travailleurs de l’aéroport Ben Gurion a annoncé l’arrêt immédiat des décollages, quelques minutes après que le chef de la Histadrout a annoncé une grève « historique » pour tenter de « mettre fin à la folie » de la réforme judiciaire controversée du gouvernement.

« J’ai ordonné l’arrêt immédiat des décollages à l’aéroport », a déclaré Pinchas Idan.

M. Bar-David a déclaré que la grève commencerait dès aujourd’hui si le Premier ministre Benjamin Netanyahu n’annonçait pas l’arrêt de la réforme judiciaire controversée.

Le syndicat des travailleurs de l’aéroport est le premier à prendre des mesures.

Liberman appelle au renvoi du Likud de Netanyahu et de Levin

Alors que des informations ont laissé entendre que le Premier ministre devrait appeler lundi à stopper la réforme du système de la justice israélien qui est actuellement avancée par le gouvernement, le chef d’Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman, a indiqué espérer que le Premier ministre Benjamin Netanyahu annoncera sa démission à cette occasion, indiquant que le parti du Likud devra néanmoins désigner un nouveau dirigeant s’il ne devait pas le faire.

« Il s’avère donc que c’est vrai : Aucun dictateur n’est capable de résister à un mouvement de protestation large, juste, qui englobe toute les parties de la population », a écrit Liberman sur Twitter.

« J’espère qu’en appelant à stopper la législation, nous apprendrons également la démission du Premier ministre et du ministre de la Justice », a ajouté Liberman, faisant référence à Yariv Levin, artisan de la refonte judiciaire.

« Et si ce n’est pas le cas, j’appelle mes amis au Likud, au nom de l’État d’Israël, à exclure Netanyahu et à former une nouvelle coalition intégrant les partis sionistes avec un Premier ministre issu du Likud », a continué Liberman.

La Histadrout appelle à une grève générale historique

Évoquant le projet gouvernemental de réforme du système judiciaire israélien, le responsable de la Histadrout, Arnon Bar-David, a annoncé lundi une grève « historique » pour tenter de « mettre un terme à cette folie ».

« Nous nous inquiétons tous pour le sort d’Israël », a dit Bar-David. « Ensemble, nous le disons : Assez ! »

« Nous sommes perdus – ce n’est pas une question de gauche ou de droite », a ajouté le chef du syndicat de travailleurs. « Nous ne pouvons plus polariser ainsi la nation ».

« J’ai fait tout ce que j’ai pu, au cours de ces dernières semaines, pour stopper la situation », a dit Bar-David, notant que ses efforts avaient été vains.

« Nous nous unirons tous pour boucler l’État d’Israël », a-t-il continué. « Les centres commerciaux et les usines seront fermés ».

« J’appelle à une grève générale. Dès la fin de cette conférence de presse, l’Etat d’Israël s’arrête […] Nous avons pour mission d’arrêter le processus de législation et nous allons le faire », a-t-il dit.

La grève concernera aussi le secteur de la santé.

Bar-David a averti que la grève commencera dès aujourd’hui si le Premier ministre Benjamin Netanyahu devait ne pas annoncer arrêter le projet gouvernemental de réforme du système israélien de la justice.

Bar-David a fait son discours dans une salle remplie d’importants hommes affaires et de responsables publics, notamment des directeurs d’hôpitaux, qui ont entonné le slogan « Dé-mo-cra-tie ».

Il a été salué par une standing ovation à la fin de son discours.

Bar-David s’est, jusqu’à présent, abstenu d’impliquer son puissant syndicat dans le mouvement de protestation qui s’oppose aux propositions de réforme radicale du système de la justice en Israël. La Histadrout se mobilise généralement pour les salaires des employés du secteur public et dans des situations susceptibles d’avoir un impact profond sur le pays et sur son économie.

Bennett : Nous devons sauver l’État d’Israël, il faut éviter toute effusion de sang

L’ancien Premier ministre Naftali Bennett met en garde : « Israël est plus menacé qu’il ne l’a jamais été depuis la guerre du Kippour [en 1973] – danger sécuritaire, danger diplomatique, danger économique, danger d’effondrement ».

S’adressant par téléphone à la Douzième chaîne, il déclare : « J’appelle d’ici le premier ministre Netanyahu… à annuler le limogeage de Gallant, à suspendre complètement la refonte jusqu’à après Yom Haatzmaout [dans un mois] et à entamer une période de discussion ; je sais avec certitude que l’opposition est prête ».

« Peu importe qui a raison… La réforme elle-même importe peu. Le plus important est de protéger notre pays comme une entité unifiée et fonctionnelle.

Alors que des dizaines de milliers de personnes participent à des manifestations spontanées dans tout le pays, Bennett ajoute : « Et j’exhorte tous les manifestants… tous les citoyens d’Israël… à tout faire, mais sans violence, sans effusion de sang… Il ne doit pas y avoir d’effusion de sang. »

Bennett déclare que « nos ennemis observent de très près tout ce qui se passe dans l’État d’Israël…. Ils essaient de s’unir pour tirer parti » de toute faiblesse. Il cite l’Iran, le Hezbollah et les groupes terroristes de Gaza, et met en garde : « Si vous ouvrez le feu sur nous, nous serons unis – il n’y aura pas un seul Israélien qui ne participera pas à la défense de notre pays ».

Bennett insiste sur ce point : « Nous devons sauver l’État d’Israël, ni plus ni moins. L’heure est au leadership. Netanyahu doit faire le premier pas [pour guérir les dissensions internes]. L’opposition lui tendra la main en retour ».

Netanyahu reporte son discours sur les réformes face à la colère de l’extrême-droite

La déclaration publique du Premier ministre Benjamin Netanyahu prévue à 10 heures 30 a été reportée pour cause de menaces de dissolution du gouvernement proférées par les partis d’extrême droite de sa coalition s’il mettait fin à la réforme du système judiciaire, selon certaines sources d’information.

Une nouvelle heure n’a pas encore été arrêtée pour le discours, qui devait inclure l’annonce d’un gel de la législation controversée.

La Douzième chaîne rapporte que le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, aurait menacé de quitter la coalition, lors d’une réunion des chefs de faction.

Des législateurs du Likud, dont l’identité n’a pas été révélée, ont déclaré au site d’information Walla que le ministre de la Justice, Yariv Levin, faisait pression sur le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, et sur Itamar Ben Gvir pour qu’ils menacent Netanyahu par la dissolution du gouvernement en cas d’arrêt de la refonte de la législation.

La loi sur la nomination des juges approuvée pour passer ses dernières lectures

La législation hautement controversée du gouvernement qui placera la Commission chargée de la sélection des juges sous le contrôle des politiques, offrant à la coalition une mainmise presque totale sur toutes les nominations des magistrats en Israël, a été approuvée lundi matin par la Commission de la Constitution, du droit et de la justice pour ses dernières lectures en séance plénière de la Knesset.

Les députés de l’opposition ont fustigé le président de la Commission, Simcha Rothman, pendant toutes les procédures, criant et interrompant la réunion en cours alors que Rothman tentait de terminer rapidement les votes sur les objections soulevées par les détracteurs du projet de loi.

« J’en appelle aux centaines de milliers de citoyens israéliens qui sont descendus dans les rues, la nuit dernière, et je vous le dis : ‘Vous êtes nos frères et nos héros, merci’, » a commenté Gilad Kariv, parlementaire de l’opposition.

« Soyez bien conscients que l’issue du combat pour la démocratie israélienne et pour notre foyer est encore loin d’être décidée et nous aurons besoin d’une grande force pour nous assurer de la résilience de la démocratie israélienne et de l’avenir du sionisme », a continué Kariv.

Rothman a pris la défense du projet de loi en évoquant « une bonne législation, une législation équilibrée pour toute la population israélienne », affirmant que « dans tous les pays démocratiques, le peuple élit les juges. Les juges n’ont pas de droit de veto sur les personnalités qui intègreront le tribunal et il y a des mécanismes équilibrés pour empêcher une petite majorité de se saisir des institutions du pouvoir ».

De nombreux spécialistes et experts juridiques – notamment l’ancien ministre irlandais de la Justice, Alan Shatter, qui s’est exprimé dimanche – ont rejeté ces arguments. Ils ont fait remarquer que même dans des pays comme l’Irlande ou au Canada, en Allemagne, en Suède et ailleurs où ce sont le ministre de la Justice ou d’autres responsables du cabinet qui font la sélection finale, les listes de candidats sont préparées par des conseils consultatifs, sans intervention ou presque des politiques.

Un ministre du Likud et un rabbin de HaTzionout HaDatit appellent au gel de la refonte

Se joignant à d’autres membres de la coalition qui ont exhorté le gouvernement à mettre un terme à son projet de réforme judiciaire, le ministre des Affaires de la diaspora, Amichai Chikli (Likud), appelle à repenser la façon dont la refonte est présentée au public.

« Il faut admettre, en toute honnêteté, que nous avons perdu le cap », déclare-t-il dans un long communiqué.

« Je suggère de répondre à la proposition de Benny Gantz, qui semble venir des meilleures intentions, d’esquisser une nouvelle feuille de route pour la reprise du processus législatif, de la présenter à la population et de fixer les règles du jeu à l’avance », ajoute-t-il.

Chikli ne manquera certainement pas de modérer ses propos tout en soutenant à fond les grandes lignes de la réforme et en réitérant sa loyauté à l’égard du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Pendant ce temps, le rabbin Yaakov Ariel, l’un des principaux rabbins du mouvement nationaliste religieux et mentor spirituel du HaTzionout HaDatit, signe une lettre avec d’autres rabbins éminents de la communauté, appelant à un cessez-le-feu dans la lutte contre la réforme judiciaire.

Constatant les dommages déjà causés à la nation par ce chaos, les rabbins demandent au gouvernement d’interrompre le processus législatif sur la refonte jusqu’après Yom Haatzmaout le mois prochain, et invitent l’opposition à limiter les manifestations jusqu’à cette date également.

Gallant : Israël est en danger, les failles sont une opportunité pour nos ennemis

Tout juste limogé, le ministre de la Défense Yoav Gallant a averti que la sécurité d’Israël était en danger dans le cadre de la législation sur la réforme judiciaire, selon des fuites provenant d’une réunion à huis clos de la commission de la Défense et des Affaires étrangères de la Knesset.

« Selon les rapports des services de renseignement, la situation est clairement identifiée comme une opportunité [pour nos ennemis] d’attaquer Israël », a déclaré Gallant à la radio de l’armée.

« La fracture dans la société israélienne peut amener nos ennemis à saisir une occasion en or », a-t-il ajouté, selon la Douzième chaîne.

« Les Iraniens tentent d’éroder les relations entre Israël et les pays arabes », déclare-t-il, selon la Treizième chaîne.

Hier, un haut fonctionnaire de la défense s’adressant à des journalistes sous le couvert de l’anonymat a déclaré que les tensions liées à la réforme du système judiciaire avaient conduit Israël à être considéré comme « faible » aux yeux de ses ennemis.

Amichai Eliyahu : « Nous ne sommes pas prêts à arrêter la réforme judiciaire »

Un ministre du parti d’extrême droite Otzma Yehudit déclare : « nous ne sommes pas prêts à arrêter le projet de loi ».

Le ministre du Patrimoine, Amichai Eliyahu, refuse de dire si son parti contestera l’annonce que devrait faire le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour mettre en pause la refonte du système judiciaire.

« C’est céder à la coercition politique », a-t-il estimé à l’antenne de la radio de l’armée, ajoutant que « je pense qu’arrêter le processus de législation est réellement problématique ».

Selon la presse israélienne, le Premier ministre devrait annoncer la suspension de la réforme après une nuit de manifestations massives provoquées par le limogeage par Netanyahu de son ministre de la Défense, Yoav Gallant.

Un homme arrêté après avoir renversé un manifestant avec son véhicule à Gadera

La police arrête un conducteur soupçonné d’avoir foncé sur un manifestant avec son véhicule lors d’une manifestation dans la ville du centre de Gadera.

Le manifestant est légèrement blessé et a été évacué par les premiers secours vers un hôpital à Hadera.

Une vidéo de la scène montre une berline blanche filant à toute allure d’une manifestation avec un homme étalé sur le capot du véhicule, tandis que d’autres manifestants se lancent à sa poursuite.

La police a déclaré en réponse à l’incident : « Nous continuerons à agir pour permettre la liberté d’expression tout en assurant la sécurité des manifestants ».

Manifestation de masse à la Knesset à 14h annoncée par les leaders des protestations

Les leaders des protestations annoncent qu’une manifestation de masse aura lieu aujourd’hui à 14 heures devant la Knesset.

« Nous n’accepterons aucun compromis qui porte atteinte à l’indépendance de la Cour suprême », ont-ils déclaré.

Le mouvement qui chapeaute un certain nombre de groupes de protestation demande également la réintégration immédiate de Yoav Gallant, limogé hier par le Premier ministre Benjamin Netanyahu après que ce dernier a déclaré que la refonte du système judiciaire était préjudiciable à la sécurité nationale.

Des bus ont été mis en place pour acheminer les manifestants de tout le pays.

Depuis près de trois mois, des manifestations de masse hebdomadaires ont lieu contre le projet de loi, et une vague croissante d’objections a été soulevée par des personnalités publiques de premier plan, dont le président, des juristes, des chefs d’entreprise et bien d’autres encore.

Selon les opposants à la réforme, le projet de loi sur les nominations judiciaires, qui doit être présenté aujourd’hui, constitue une ligne rouge qui risque de politiser la Cour, de supprimer des contrôles essentiels du pouvoir gouvernemental et de porter gravement atteinte au caractère démocratique d’Israël.

Barkat: Je soutiendrai Netanyahu s’il arrête la réforme pour éviter une guerre civile

Le ministre de l’Économie Nir Barkat publie une déclaration qui semble indiquer que Netanyahu pourrait être sur le point de suspendre le projet de loi sur la réforme judiciaire, et qu’il le soutiendrait si tel est bien le cas.

« L’État d’Israël passe avant tout », déclare Barkat.

« Le peuple d’Israël passe avant tout. Je soutiendrai le Premier ministre s’il décidait de mettre un terme à la réforme et de changer de cap. »

« La réforme est nécessaire et nous la mènerons à bien, mais pas au prix d’une guerre civile. »

Miki Zohar du Likud : La réforme devrait être interrompue « pour rétablir le calme »

Miki Zohar, le ministre de la Culture et des Sports du Likud, qualifie la situation actuelle d’intenable et déclare que « si Netanyahu décide d’arrêter la législation, il faut le soutenir… C’est vraiment la consigne absolue pour le moment. »

S’exprimant sur la Douzième chaîne, il explique que « les gens pensent que la réforme risque de compromettre la démocratie… Beaucoup de braves gens sont allés manifester. »

Si la législation devrait être interrompue aujourd’hui, « pour rétablir le calme », explique Zohar, il n’en reste pas moins que « nous devons mener à bien cette réforme – avec intelligence… et de meilleures explications ».

Il dit ignorer les plans de Netanyahu.

La moitié du pays a élu la coalition pour mener à bien la réforme, dit Zohar, mais pas maintenant – « pas avec les rues en feu. On ne brûle pas la maison avec ses habitants ».

Il est favorable à la tenue de discussions avec l’opposition sur la réforme, mais « si nous ne parvenons pas à un accord, nous devrons mener à bien la réforme pour laquelle nous avons été élus ».

Une association nationale estudiantine déclare la grève et rejoint les universités

Le National Student and Youth Council, qui représente les lycéens et les collégiens, déclare une grève nationale qui débutera dans la matinée.

Le conseil demande « l’arrêt de la législation [sur la réforme] et l’ouverture immédiate de négociations ».

Cette annonce intervient après les manifestations de masse qui ont secoué le pays et l’annonce de plusieurs autres grèves.

Plusieurs universités ont aussi annoncé une grève générale à partir de lundi matin.

Plusieurs maires et dirigeants régionaux ont annoncé leur intention d’entamer une grève de la faim devant le bureau du Premier ministre à Jérusalem.

Les Etats-Unis « profondément préoccupés » par la situation en Israël

« Nous sommes profondément préoccupés par les événements survenus aujourd’hui en Israël, qui soulignent une fois de plus la nécessité urgente d’un compromis », a déclaré la porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche Adrienne Watson dans un communiqué.

« Les valeurs démocratiques ont toujours été, et doivent rester, une caractéristique des relations entre les Etats-Unis et Israël », a-t-elle souligné.

« Les sociétés démocratiques sont renforcées par des contrôles et des contrepoids, et les changements fondamentaux pour un système démocratique devraient être menés avec la base de soutien populaire la plus large possible », a poursuivi Mme Watson.

« Nous continuons à demander instamment aux dirigeants israéliens de trouver un compromis dans les plus brefs délais. Nous pensons que c’est la meilleure voie à suivre pour Israël et tous ses citoyens », a-t-elle ajouté.

Herzog appelle à l’arrêt immédiat de la refonte judiciaire

Le président israélien Isaac Herzog a appelé lundi le gouvernement à arrêter « immédiatement » le travail législatif sur le projet de réforme judiciaire qui divise le pays, après une nuit marquée par des heurts entre manifestants et policiers à Tel-Aviv.

« Nous avons été témoins la nuit dernière de scènes très difficiles », déclare M. Herzog dans un communiqué publié par ses services.

« La nation entière est en proie à une profonde inquiétude. Notre sécurité, notre économie et notre société sont toutes menacées », ajoute le président, qui en appelle solennellement « au Premier ministre, aux membres du gouvernement et à ceux de la majorité ».

« Tout le peuple d’Israël vous regarde. Tout le peuple juif vous regarde. Le monde entier vous regarde », ajoute M. Herzog, dont les appels répétés à trouver une solution de compromis sur la réforme ont été jusqu’ici sans effet et n’ont pas empêché le pays de glisser peu à peu dans la crise.

« Au nom de l’unité du peuple d’Israël […] je vous appelle à stopper immédiatement » le processus législatif, a encore ajouté M. Herzog, qui joue un rôle essentiellement protocolaire.

Un des avocats de Netanyahu refuse de le représenter si la réforme n’est pas arrêtée

L’avocat Boaz Ben Tzur, un membre clé de l’équipe de défense juridique du Premier ministre Benjamin Netanyahu, aurait déclaré à ce dernier qu’il ne le représenterait plus dans l’affaire 4000 tant qu’il ne mettrait pas fin à la refonte judiciaire.

Netanyahu est jugé dans trois affaires de corruption. Il est accusé de fraude et d’abus de confiance dans les affaires 1000 et 2000, et de corruption, de fraude et d’abus de confiance dans l’affaire 4000. Il nie avoir commis des actes répréhensibles et affirme que les accusations ont été fabriquées dans le cadre d’un coup d’État politique mené par la police et le ministère public.

L’affaire 4000 est la plus grave des trois affaires portées contre l’ancien Premier ministre. Alors qu’il était ministre des Communications et Premier ministre, Netanyahu aurait fait avancer des décisions réglementaires qui ont immensément profité à Shaul Elovitch, alors actionnaire majoritaire de Bezeq, la plus grande entreprise de télécommunications du pays, en dépit de l’opposition des responsables du ministère des Communications. Il aurait reçu en échange, ce qui s’apparente à un contrôle éditorial sur le site d’information Walla d’Elovitch.

A LIRE – Etat d’Israël vs. Netanyahu : détails de l’acte d’accusation du Premier ministre

L’hôpital Sheba se prépare à rejoindre la grève générale prévue

Le centre hospitalier Sheba a annoncé qu’il se prépare à rejoindre la grève générale qui devrait être annoncée par le plus grand syndicat du pays.

Le professeur Yitshak Kreiss, directeur de l’hôpital de Ramat Gan, doit rencontrer le chef de la Histadrout, Arnon Bar-David.

Si la grève est déclarée, les équipes médicales ne traiteront que les cas d’urgence.

Le chef de la fédération syndicale Histadrut doit donner une conférence de presse dans un contexte où les appels à la grève se multiplient suite au licenciement du ministre de la Défense Yoav Gallant pour avoir demandé une pause dans la réforme judiciaire du gouvernement.

Bar-David fera une déclaration « spéciale » aux côtés de chefs d’entreprise et de dirigeants syndicaux dans les prochaines heures.

Gallant discutera de l’impact de la réforme sur la sécurité; réunion de la coalition

Le ministre de la Défense fraîchement limogé Yoav Gallant arrive à la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset pour une discussion à huis clos sur l’impact de la réforme judiciaire sur la sécurité nationale.

Samedi, Gallant avait lancé un appel public pour mettre en pause la législation, affirmant que la refonte du système judiciaire compromettait la résilience nationale d’Israël et constituait une menace crédible à sa sécurité.

Netanyahu l’a démis de ses fonctions dimanche, ce qui a déclenché des manifestations nationales sans précédent dans la nuit.

Entre-temps, les chefs de coalition devraient se réunir à 9 heures du matin pour discuter des réactions du pays au limogeage du ministre de la Défense et des mesures à prendre dans le cadre de la réforme du système judiciaire.

Le comité de la Constitution s’ouvre avant le vote pour envoyer le projet de loi sur les nominations judiciaires au plénum

Malgré des manifestations sans précédent qui ont duré une grande partie de la nuit pour protester contre le renvoi par le Premier ministre Benjamin Netanyahu du ministre de la Défense après qu’il a appelé à suspendre leur projet de refonte du pouvoir judiciaire, et certaines indications selon lesquelles le Premier ministre céderait face à des pressions considérables et interromprait le processus législatif controversé, la coalition continue de faire avancer ses projets de loi ce matin.

La commission de la Constitution, du Droit et de la Justice de la Knesset s’ouvre, prévoyant de voter pour envoyer un projet de loi de refonte du pouvoir judiciaire pour ses derniers votes à la Knesset.

S’il est adopté, il donnera à la coalition le pouvoir de procéder à des nominations judiciaires importantes.

À 10 heures, la plénière de la Knesset devrait rouvrir pour approuver la nomination de David Amsalem, critique de la Cour suprême, en tant que deuxième ministre au sein du ministère de la Justice.

On ne sait pas encore comment le député du Likud partagera les responsabilités avec le ministre de la Justice, Yariv Levin.

La Knesset adoptera également une loi permettant aux administrateurs d’hôpitaux d’empêcher les personnes d’apporter des aliments au levain pendant la prochaine fête de Pessah.

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