Les 14 otages qui doivent être libérés dans la phase 1 du cessez-le-feu à Gaza
Selon le Hamas, 8 des otages qui seront relâchés lors de la 1ᵉ phase sont morts, mais sans préciser lesquels ; Shiri Bibas, ses 2 enfants, et 11 hommes de plus de 50 ans ou malades sont toujours captifs

Avec six cycles de libération d’otages en échange de prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël achevés dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu en cours à Gaza jusqu’à samedi, quatorze otages israéliens sont encore censés être libérés dans la première phase.
Quelques jours après le début de la trêve, en janvier, les familles de plusieurs otages devant être libérés de Gaza dans les semaines à venir ont exprimé leur crainte quant au sort de leurs proches après que le groupe terroriste palestinien du Hamas a fait savoir que huit des 33 otages figurant sur la liste initiale sont morts.
Suite à la publication de ces informations, l’armée israélienne a informé les familles que les informations du Hamas correspondaient aux évaluations précédentes et qu’il y avait de vives inquiétudes quant à leur sort.
Les personnes figurant sur la liste, qui doivent être libérées au cours de la période initiale de 42 jours qui a débuté le 19 janvier, sont des cas dits « humanitaires » : des femmes, des enfants, des personnes âgées et des malades.
Selon les termes du cessez-le-feu, l’identité des personnes devant être libérées doit être communiquée par le groupe terroriste 24 heures avant chaque libération, bien que ces dernières semaines, le Hamas n’ait pas toujours respecté ce délai.
En date du samedi 15 février, 70 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvaient toujours à Gaza, dont les corps d’au moins 35 personnes dont la mort a été confirmée par Tsahal.

La liste des otages restant à libérer dans le cadre de la première phase de l’accord comprend Shiri Silberman Bibas, 33 ans, et ses deux jeunes fils, Ariel, 5 ans, et Kfir, 2 ans. Israël aurait fait pression sur les médiateurs pour qu’ils clarifient la situation de Bibas et de ses enfants. En novembre 2023, le Hamas avait affirmé que ces trois otages avaient été tués, ce qu’Israël a qualifié de déclaration « cruelle » qu’il ne pouvait pas confirmer. Israël a déclaré être « très préoccupé » par le sort de Shiri, Ariel et Kfir.
La liste des otages restants à libérer au cours de la première phase comprend également cinq hommes plus âgés :
Itzik Elgarat, 70 ans
Shlomo Mansour, 86 ans
Ohad Yahalomi, 50 ans
Oded Lifshitz, 84 ans
Tsahi Idan, 50 ans
Et six autres hommes de moins de 50 ans :
Hisham al-Sayed, 36 ans
Omer Wenkert, 23 ans
Eliya Cohen, 27 ans
Avera Mengistu, 38 ans
Tal Shoham, 39 ans
Omer Shem-Tov, 22 ans
Hisham et Avera sont retenus captifs à Gaza depuis plus de dix ans, après y être entrés de leur plein gré. Tous les autres ont été enlevés le 7 octobre 2023.
Le Hamas a jusqu’à présent libéré 24 otages – 19 civils et soldates israéliens ainsi que cinq ressortissants thaïlandais – pendant le cessez-le-feu qui a débuté le 19 janvier.
Il avait précédemment libéré 105 civils au cours de la semaine de trêve de la fin novembre 2023, et quatre otages avaient été libérées avant cela.

Au total, Israël a déclaré qu’il libérerait jusqu’à 1 904 prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël – dont 737 condamnés à perpétuité pour des dizaines de meurtres – en échange des 33 otages israéliens au cours de la première phase de l’accord.
La mise en œuvre de l’accord est fragile, Israël et le Hamas s’accusant mutuellement de l’avoir violé à plusieurs reprises. La proposition controversée du président américain Donald Trump de déplacer les Palestiniens de Gaza a alimenté l’incertitude quant à la tenue de l’accord en plusieurs phases.
Les 19 otages israéliens qui ont été libérés en échange de prisonniers palestiniens dans le cadre de l’accord jusqu’à présent, en six lots, sont :
Romi Gonen, 23 ans
Emily Damari, 27 ans
Doron Steinbrecher, 31 ans
Liri Albag, 19 ans
Karina Ariev, 20 ans
Agam Berger, 21 ans
Daniella Gilboa, 20 ans
Naama Levy, 20 ans
Arbel Yehud, 29 ans
Gadi Moshe Mozes, 80 ans
Keith Siegel, 65 ans
Yarden Bibas, 35 ans
Ofer Calderon, 54 ans
Or Levy, 34 ans
Ohad Ben-Ami, 58 ans
Eli Sharabi, 52 ans
Sagui Dekel-Chen, 36 ans
Yaïr Horn, 46 ans
Sasha Trufanov, 28 ans

Les phases ultérieures de l’accord qui en compte trois doivent faire l’objet de pourparlers en vue de parvenir à un « calme durable » dans l’enclave, parallèlement à la libération des derniers otages détenus à Gaza, à la libération d’autres prisonniers de sécurité palestiniens et au retrait israélien de la bande de Gaza.
Bien que les pourparlers pour la deuxième phase devaient commencer il y a deux semaines, l’équipe de négociation que le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait initialement envoyée à Doha n’aurait eu pour mandat que de discuter des questions techniques de la phase initiale en cours.
Les familles des otages de sexe masculin qui ne doivent être libérés qu’après la première phase de l’accord ont exprimé leur profonde inquiétude face au retard pris dans les pourparlers concernant la deuxième phase.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre 2023, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.

Hormis les otages libérés dans le cadre d’accords avec le groupe terroriste palestinien, huit avaient été secourus vivants par les troupes, et les dépouilles de 40 otages ont été récupérées, notamment celles de trois Israéliens qui ont été tués accidentellement par Tsahal.
Le groupe terroriste palestinien détient également Mengistu et Al-Sayed, les deux civils israéliens qui étaient entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que le corps d’un soldat de Tsahal, Hadar Goldin, tué en 2014. Le corps d’un autre soldat de Tsahal, Oren Shaul, également tué en 2014, a récemment été récupéré à Gaza lors d’une opération militaire israélienne secrète en janvier.