Le 7 octobre, l’armée s’est ruée vers le kibboutz Kissufim – mais des terroristes y sont restés pendant des jours
L'enquête menée par Tsahal a révélé que la défense civile et les soldats ont bloqué les mouvements des attaquants du Hamas ; un civil a été tué par erreur par les militaires

Les soldats qui étaient stationnés, dans la matinée du 7 octobre, dans un poste militaire situé à proximité de la communauté de Kissufim, à la frontière de Gaza, étaient précipitamment partis défendre le kibboutz alors que les terroristes du Hamas venaient tout juste de lancer assaut.
Les militaires, avec à leurs côtés l’équipe de défense civile du kibboutz, étaient parvenus à repousser de nombreux hommes armés, les empêchant de se déchaîner dans toute la communauté, selon une enquête qui a été rendue publique par Tsahal dans la journée de jeudi.
Pourtant, les efforts visant à garantir qu’aucun terroriste ne se trouvait plus dans l’enceinte du kibboutz avaient pris beaucoup plus de temps que dans les autres communautés attaquées le 7 octobre. Le dernier homme armé qui se trouvait à Kissufim n’a été abattu que le 12 octobre.
Au total, neuf civils israéliens et six ouvriers étrangers avaient été assassinés par les terroristes dans le kibboutz et un autre Israélien avait été kidnappé et assassiné alors qu’il était retenu en otage à Gaza. Son corps sans vie a depuis été rapatrié au sein de l’État juif dans le cadre d’un accord conclu avec le Hamas.
Un autre civil israélien avait été tué par erreur par les forces israéliennes dans le chaos entraîné par les combats.
Vingt-sept soldats de Tsahal et un membre de l’équipe de sécurité locale de Kissufim avaient perdu la vie alors qu’il s’opposaient aux hommes armés au sein du kibboutz et dans l’enceinte d’un poste militaire situé aux abords de la communauté.
L’enquête qui a été menée par Tsahal sur l’attaque de Kissufim a révélé que les combats « féroces et déterminés » menés par les soldats et par les civils avaient obligé les hommes armés du Hamas à se retirer de certains secteurs, « perturbant leurs plans » et prévenant ainsi de nouvelles victimes et des dommages supplémentaires.

Les investigations ont toutefois permis de déterminer que les forces israéliennes n’avaient pas « mené leurs opérations conformément aux techniques organisées et régulières », ce qui avait retardé le travail de recherche des terroristes qui étaient susceptibles d’être restés au sein de la communauté.
Ces conclusions, rendues publiques jeudi, sont les dernières dans le cadre d’une série d’enquêtes détaillées qui ont porté sur une quarantaine de combats et de massacres qui avaient eu lieu lors de l’attaque sanglante commise par le Hamas, le 7 octobre. Ce jour-là, des milliers de terroristes avaient franchi la frontière et ils avaient perpétré un véritable pogrom dans le sud d’Israël. Ils avaient massacré plus de 1 200 personnes et ils avaient kidnappé 251 personnes qui avait été prises en otage à Gaza. Des dizaines d’entre eux sont encore aujourd’hui enfermés dans les geôles du groupe terroriste.
À l’instar des autres investigations lancées par Tsahal, cette dernière enquête a conclu que l’armée israélienne « a échoué dans sa mission de protection » des habitants de Kissufim, principalement parce qu’elle ne s’était jamais préparée à un tel scénario : une communauté israélienne prise d’assaut par des terroristes, venant s’ajouter à une attaque généralisée lancée simultanément contre de nombreuses villes et bases militaires. Tsahal n’avait pas non plus reçu d’alerte de la part des services de renseignement – et les troupes n’étaient donc pas préparées à faire face à l’invasion des milliers d’hommes armés du Hamas.
A LIRE : Les quatre volets de l’enquête : les perceptions de Tsahal sur Gaza, les renseignements militaires, le processus décisionnel à la veille du 7 octobre, et le commandement, le contrôle et les ordres donnés pendant les combats.
L’enquête consacrée aux événements survenus à Kissufim – elle a été dirigée par le colonel Tal Alkobi, commandant de la 14e brigade des blindés, dans la réserve – porte sur tous les aspects des combats qui s’étaient déroulés dans le kibboutz, sur la base militaire voisine et dans les environs.
L’armée israélienne a fait savoir que pour les besoins des investigations, les enquêteurs se sont rendus sur les lieux et qu’ils ont examiné toutes les sources d’information possibles, y compris les images qui avaient été filmées par les terroristes, les SMS que les habitants avaient échangés, les vidéos tournées par les caméras de surveillance et les communications radio de l’armée. Ils se sont aussi entretenus avec les survivants.

Les investigations menées à Kissufim ont visé à tirer des conclusions spécifiques d’ordre opérationnel au bénéfice de Tsahal. Elles n’ont pas examiné l’image plus large que les responsables militaires avaient pu avoir de Gaza et du Hamas, ces dernières années – une image qui a fait l’objet d’enquêtes distinctes qui se sont intéressées aux services de renseignement et aux systèmes de défense de l’armée israélienne.
L’équipe chargée de l’enquête a fait savoir que les scénarios de référence de l’armée israélienne étaient « fondamentalement erronés, ce qui a entraîné une préparation inadéquate face à la menace réelle ». Les soldats n’étaient pas formés pour combattre à l’intérieur d’une communauté israélienne envahie par des terroristes, ce qui avait prolongé les affrontements et ce qui a causé, dans un cas au moins, un incident de tir ami meurtrier.
Le commandement de l’armée – et son contrôle – se sont avérés être inefficaces pendant les combats survenus à Kissufim, et la répartition des tâches a été désorganisée, ont noté les enquêteurs, qui ont ajouté qu’en conséquence, la présence et l’utilisation des soldats n’avaient pas été optimales.
L’armée de l’air israélienne était intervenue pendant la bataille – mais l’enquête a révéllé qu’elle n’avait pas joué un rôle significatif pour arrêter la prise d’assaut.
L’équipe d’Alkobi a également constaté que l’équipe de défense civile, au sein du kibboutz, n’avait pas été correctement formée par l’armée israélienne. « Elle était petite, insuffisamment formée et elle ne disposait pas de scénario de référence », a indiqué l’enquête, qui a néanmoins précisé que cette équipe avait eu un impact important dans les combats en empêchant les terroristes de semer le chaos dans toute la communauté.

De plus, les conclusions de investigations ont salué les décisions prises par les commandants du poste militaire adjacent qui avaient envoyé des soldats se battre dans le kibboutz et défendre ses habitants – ce qui s’était produit au détriment de la protection de la base de Tsahal.
L’enquête a révélé qu’environ 150 membres des forces de l’unité d’élite Noukhba, au sein du Hamas, étaient parvenus à atteindre le secteur de Kissufim lors du pogrom du 7 octobre. Une quarantaine d’entre eux avaient attaqué le poste militaire situé aux abords de Kissufim, et une soixantaine avaient commis « des meurtres, des enlèvements, des pillages et d’autres crimes cruels » dans le kibboutz.
Selon l’enquête, environ 25 terroristes avaient été tués à la base de Tsahal, 30 avaient été abattus à l’intérieur du kibboutz et une cinquantaine d’hommes armés avaient été tués dans les environs. Cinquante autres terroristes étaient rentrés à Gaza – certains avaient été blessés lors des combats les opposant aux forces israéliennes.
La défense du poste de Kissufim
Les terroristes du Hamas s’étaient infiltrés dans les environs de Kissufim alors que le groupe terroriste lançait une première salve de plus d’un millier de roquettes, à 6 h 29 du matin. Les soldats de l’armée israélienne stationnées dans la région avaient engagé la lutte contre les terroristes, essuyant des pertes et des dommages alors qu’ils se trouvaient à bord de leurs véhicules blindés.
Après une heure de combats, la majorité des soldats s’étaient retirés vers le kibboutz, laissant derrière eux des réservistes qui avaient continué à affronter seuls les hommes armés pendant la majeure partie de la journée.
L’équipe en attente avait éliminé de nombreux terroristes qui se déplaçaient entre Kissufim et la frontière, et elle était finalement retournée à la base militaire, à court de munitions. Alors que les troupes arrivaient au poste, elles avaient essuyé un tir de mortier. Le capitaine Ori Shani et le sergent Reem Batito avaient été tués.
Pour sa part, le commandant adjoint du 51e bataillon de la brigade Golani s’était battu contre des hommes armés aux abords de la communauté avant de revenir sur ses pas pour aider à défendre le poste militaire, rejoint par les membres de l’équipe de tireurs d’élite du bataillon. Le sergent-chef Michael Ben Hamo et le sergent-chef Adi Tzur avaient perdu la vie dans ces affrontements sanglants.
La compagnie de soutien du bataillon était arrivée dans le même secteur et elle avait été prise en embuscade par les terroristes. Le sergent-chef Bar Rozenshtein avait été tué.

Alors que la base de Kissufim était prise d’assaut, le sergent Tomer Nagar, armé d’une mitrailleuse Neguev, avait lutté contre les terroristes du Hamas depuis un bunker qu’il était chargé de garder. Après 25 minutes de coups de feu, Nagar s’était retrouvé sans munition. Il avait été abattu par les hommes armés. L’enquête a révélé que ses agissements avaient retardé l’avancée des terroristes sur la base.
À l’entrée principale du poste militaire, le sergent David Mittelman et le sergent Noam Ben Mucha avaient perdu la vie après une longue bataille contre les terroristes du Hamas. Ces derniers étaient ensuite parvenus à s’infiltrer dans l’enceinte, atteignant sa section nord qui est adjacente au kibboutz.
À l’intérieur de la base, le major Raz Peretz, commandant de la compagnie de soutien au combat, avait échangé des tirs avec les hommes armés alors qu’il tentait de défendre un abri antiaérien. A un moment donné, Peretz avait quitté l’abri, tuant trois terroristes. Il avait ensuite été lui-même abattu.
Les terroristes avaient continué à attaquer l’abri, lançant des grenades, mais les soldats qui s’étaient réfugiés à l’intérieur s’étaient défendus. Certains avaient toutefois été grièvement blessés.
Outre Peretz, six autres soldats qui se trouvaient dans l’abri antiaérien avaient trouvé la mort dans la bataille : le sergent Yogev Aharon, le sergent Or Asto, le sergent Brando Flores Garcia, le sergent Eviatar Ochayon Abukasis, le sergent Teshager Taka et le sergent Uriel Segal. Douze militaires avaient survécu.

À 13 h 45, les premiers renforts étaient arrivés à la base de Kissufim, en provenance de l’unité de commando d’Egoz. Les soldats avaient rejoint le commandant du 51e bataillon et ils s’étaient séparés – l’un des groupes menant des opérations au sud du poste militaire, où se trouvent le centre de commandement et le réfectoire, et l’autre au nord, du côté de l’abri et des casernes qui hébergent les femmes.
Les troupes de l’unité d’Egoz avaient rencontré des terroristes aux abords de l’abri et il y avait eu des échanges de tirs. L’équipe du chef de bataillon, pour sa part, avait été bloquée par des coups de feu à proximité du quartier réservé aux femmes. Les commandos avaient alors aidé à reprendre le contrôle du secteur, près des casernes, où ils avaient sauvé la vie de deux observatrices de Tsahal.
Les commandos de l’unité d’Egoz avaient ensuite rejoint les troupes de la brigade Golani à bord d’un véhicule de transport de troupes Namer, un véhicule blindé. Alors que les soldats se tenaient à l’extérieur du véhicule, des terroristes avaient ouvert le feu, tuant le sergent de première classe Amit Peled, le sergent de première classe Yonnatan Savitsky et le sergent de première classe Elad Sasson. Leur chef d’équipe avait été grièvement blessé mais il était parvenu à riposter, abattant l’un des tireurs.
Une équipe de renfort, dirigée par l’officier en charge des opérations au sein du bataillon, avait entendu les coups de feu alors qu’elle faisait son retour dans la zone après avoir évacué les observatrices. L’équipe avait abattu tous les terroristes qui se trouvaient encore dans le poste militaire.
L’attaque du kibboutz
Suite aux informations faisant état d’une infiltration terroriste à Kissufim, une équipe de soldats de la brigade Golani avait reçu de son commandant l’ordre d’atteindre le kibboutz.
Les premiers terroristes avaient pénétré Kissufim vers 6h55 du matin, depuis le nord et depuis le sud de la communauté. Au même moment, des soldats étaient arrivés dans le centre du kibboutz, échangeant des coups de feu avec les hommes armés.
Au cours des combats, un soldat qui n’était pas en service et qui vivait à Kissufim avait été accidentellement confondu avec un terroriste. Il avait été blessé par balle par les troupes sur le terrain.
Le coordinateur de la sécurité du kibboutz, pour sa part, avait été attaqué à son domicile. Il avait été blessé par un explosif qui avait été lancé par les hommes armés. Il était néanmoins parvenu à se cacher dans la pièce blindée de son habitation avec sa famille. Plusieurs terroristes étaient restés chez lui pendant la majeure partie de la journée.
Vers 7h30, des terroristes avaient kidnappé Shlomo Mantzur dans le quartier nord de la communauté et ils avaient assassiné six ouvriers thaïlandais qui se trouvaient dans les résidences qui leur étaient réservées, situées à proximité.
Mantzur avait été assassiné dans la journée du 7 octobre – soit à l’occasion de son enlèvement, soit alors qu’il se trouvait à Gaza. Son corps a été restitué à Israël par le Hamas dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu, au mois de février 2025.
Les troupes de la brigade Golani avaient affronté les terroristes dans le nord du kibboutz aux environs de 8 heures du matin et elles avaient rejoint d’autres forces, menant alors une contre-attaque dans le secteur – un périmètre où de nombreux terroristes s’étaient retranchés.

Dans le sud de la communauté, deux membres de la défense civile et un officier de Tsahal qui était en permission et qui vivait à Kissufim s’étaient opposés aux hommes armés, blessant plusieurs d’entre eux.
L’enquête a révélé que les agissements des agents de sécurité locaux et du soldat avaient empêché les terroristes de se déplacer entre les quartiers nord et sud, les empêchant ainsi de nuire davantage.
Vers 9 heures du matin, les troupes de la brigade Golani avaient lancé l’assaut contre des hommes armés du Hamas à un carrefour situé entre la porte du poste militaire et le kibboutz. Au cours de cette attaque, le sergent Guy Bazak avait été tué par les tirs des terroristes. Les troupes avaient ensuite encerclé la zone, abattant l’un des hommes armés et saisissant sa radio.
Pendant ce temps, le véhicule blindé Namer patrouillait à l’intérieur du kibboutz, empêchant les terroristes de se déplacer. À l’extérieur de la communauté, deux chars du 77e bataillon de la 7e brigade blindée avaient déjoué les efforts livrés par d’autres hommes armés qui tentaient alors d’atteindre la communauté.
À 13 h 06, les premiers renforts de Tsahal étaient arrivés au kibboutz – ils étaient formés de soldats qui appartenaient au 450e bataillon des blindés de la brigade Bislamach. Ils avaient rejoint les hommes de la brigade Golani et de l’équipe de sécurité locale.
Lors de fouilles effectuées dans le centre de la communauté, les forces israéliennes avaient découvert les corps sans vie de deux civils, Jina Semiatiz et Ofer Ron, qui avaient été assassinés par les terroristes du Hamas.

Des forces placées sous la direction du commandant du 450e bataillon et accompagnées de Saar Margolis, un membre de l’équipe de sécurité locale, s’étaient aventurées en direction du quartier nord, aux abords du carrefour adjacent à la base militaire de Kissufim.
A leur arrivée dans la zone, ils avaient été pris en embuscade par des terroristes et cinq soldats avaient été tués : le sergent-chef Omri Peretz, le sergent-chef Regev Amar, le sergent Bar Yankilov, le sergent Lavi Buchnik et le sergent Matan Malka. Cinq autres troupes avaient été blessées, avec parmi elles le commandant du bataillon.
Les commandos d’Egoz, aux côtés de membres de l’unité 669 de recherche et de secours de l’armée de l’air israélienne, étaient arrivés sur place pour évacuer les blessés et les corps des défunts.
Pendant ce temps, d’autres hommes du 450e bataillon avaient fouillé le quartier sud. Ils avaient retrouvé à cette occasion les corps sans vie d‘Iván Illarramendi et de Dafna Pamela Garcovich, deux civils qui avaient péri dans l’incendie de leur maison. Le couple avait initialement été porté disparu et leurs dépouilles n’avaient été identifiées qu’un mois plus tard.
Peu après, les forces du 450e bataillon, qui avaient été rejointes par Margolis, l’officier de sécurité local, étaient arrivées jusqu’au domicile du coordinateur de la brigade de défense civile, où les terroristes s’étaient retranchés. Les hommes armés avaient ouvert le feu depuis l’intérieur de la maison et ils avaient lancé des grenades, tuant Margolis et le sergent-chef Adam Agmon.
À 15 h 30, des cadets du bataillon Dekel de l’école d’officiers Bahad 1 étaient entrés dans le kibboutz, mais s’en étaient rapidement retirés après avoir essuyé des tirs. Les commandos d’Egoz avaient alors tenté de contourner le quartier nord, mais ils avaient également fait l’objet de coups de feu. L’un des soldats présents, le sergent de première classe Vitaly Skipakevich, avait été mortellement touché et le commandant de l’unité avait été blessé.
A l’issue de ces combats, au moins dix terroristes étaient restés dans le kibboutz. Certains étaient repartis vers Gaza et d’autres avaient été abattus par les forces armées.
À 17 heures, l’armée israélienne avait commencé à évacuer les civils du kibboutz. Les soldats avaient fouillé les habitations et secouru les familles qui s’y cachaient encore. La majorité des résidents avaient été évacués la nuit suivante et dans la matinée du 8 octobre.

Dans l’après-midi du samedi, les hommes armés avaient assassiné la famille Zak — les parents, Itay et Etti, et leur fils Sagi, âgé de 15 ans — dans l’incendie de leur maison. Menuha Chulati, qui vivait à côté, avait également été brûlée vive. Des civils et des cadets du bataillon Dekel avaient réussi à sauver deux femmes du bâtiment alors qu’il était dévoré par les flammes.
Aux premières heures du 8 octobre, à 1 h 30 du matin, des soldats du 9e bataillon de la 401e brigade des blindés avaient combattu des terroristes qui se trouvaient à l’intérieur de l’habitation de la famille Godo. Les soldats avaient réussi à quitter la maison et, à 3 h 30, ils avaient tiré un obus de char sur cette dernière afin de déloger ses occupants.
Au petit matin, des soldats du bataillon Shaked de la brigade Givati étaient entrés dans l’habitation et ils avaient entendu du bruit provenant de l’abri antiaérien. Pensant que des terroristes se trouvaient à l’intérieur, les soldats avaient ouvert le feu en direction de la porte, tuant Tom Godo. L’épouse et les filles de ce dernier avaient pris la fuite par la fenêtre de l’abri, imaginant que des hommes armés se trouvaient dans la maison et elles avaient rejoint les troupes qui se trouvaient à l’extérieur.
Plus tard, les hommes armés qui avaient été localisés dans la maison de Godo avaient été retrouvés dans une habitation située à proximité. Les soldats avaient à nouveau essayé de les déloger. Trois soldats avaient été blessés lors des échanges de tirs qui avaient suivi.

Alors que les forces se rapprochaient de la maison, un résident toujours piégé à l’intérieur était parvenu à parler aux soldats par une fenêtre. Quelques instants plus tard, l’un des chars de l’armée israélienne avait tiré deux obus en direction du bâtiment et l’habitant avait réussi à prendre la fuite par la fenêtre. Les tirs avaient déclenché un incendie et les hommes armés qui se trouvaient à l’intérieur avaient été abattus par les soldats alors qu’ils cherchaient à s’échapper.
Le 9 octobre, Reuven Heinik, le directeur de la laiterie du kibboutz, s’était rendu à Kissufim, deux jours après le début de l’attaque du Hamas, pour s’occuper de ses vaches. Il avait été assassiné par des terroristes qui s’étaient retranchés dans les étables. Les soldats, appuyés par un char et par un hélicoptère de l’armée de l’air, avaient éliminé les hommes armés.
Plus tard dans la journée, des soldats des commandos d’Egoz avaient échangé des tirs avec deux terroristes, dans le centre du kibboutz. Le sergent-chef Aviel Melkamu avait perdu la vie et d’autres soldats avaient été blessés lors de ces combats. Les deux terroristes avaient été abattus.
Le 10 octobre, un bataillon de réservistes appartenant à la 5e Brigade avait pris le contrôle de la communauté, recherchant les hommes armés qui pouvaient potentiellement se trouver encore au sein de la communauté.
Le 12 octobre, les soldats avaient repéré un terroriste qui s’enfuyait de la clôture qui entoure le kibboutz et qui tentait de rejoindre une maison. Les troupes avaient encerclé l’habitation et il y avait eu des échanges de coups de feu.
Plusieurs soldats avaient été blessés et le terroriste, le dernier survivant à Kissufim, avait été tué, mettant enfin un terme aux combats.
Vous comptez sur The Times of Israel pour obtenir une couverture précise et rapide du conflit entre Israël et l'Iran ?
Si oui, rejoignez la Communauté du Times of Israël !
Pour seulement 6 $ par mois, vous pourrez soutenir nos journalistes indépendants qui travaillent sans relâche pour couvrir cette guerre et bénéficier d'une expérience de lecture sur le site du Times of Israël sans publicité et dans nos newsletters.